1935-09, Denis de Rougemont à Jean Paulhan
Areuse
Samedi [septembre 1935]
Samedi [septembre 1935]
Mon cher ami,
Je suis bien fâché que mon retard vous ait obligé à télégraphier. J’avais mis mes notes à la poste le 10, pensant qu’elles iraient en vingt-quatre heures à Port-Cros, vos lettres ne prenant guère plus de temps pour arriver ici. Pourvu que l’enveloppe n’ait pas été égarée ?
J’ai été un peu sévère pour Chuzeville, mais à vrai dire son introduction et ses notes sont énervantes au possible, et fourmillent d’erreurs de fait, de préjugés primaires, — comme d’ailleurs presque tout ce qui a paru l’an dernier sur le xvie siècle, les Érasme, More, Luther de Funck-Brentano ! Une véritable conspiration.
Mille regrets encore, et bien amicalement à vous.
D. de Rougemont