Göttingen
« Göttingen est une valse douce et triste. Göttingen, « c’est la mélancolie même ». Le passé est tragique et l’avenir incertain : « S’il fallait reprendre les armes / Mon coeur verserait une larme / Pour Göttingen. » Göttingen n’est pas une chanson engagée, triomphante ou donneuse de leçons. C’est une chanson du sentiment, une chanson d’amour qui témoigne d’une réconciliation personnelle entre la chanteuse et « les enfants blonds de Göttingen », dans un monde où c’est encore et peut-être toujours le désespoir. Elle n’était pas destinée à devenir l’hymne européen qu’elle est depuis presque devenue. François Mitterrand, qui témoigne que c’est sa chanson préférée, la fait mettre au générique d’un entretien télévisé qu’il donne en 1992 à l’occasion d’un référendum sur l’Europe. Et depuis 2002, il y a évidemment une Barbarastraße à Göttingen. »
Extrait choisi, texte de Jean-François Staszak