Hollywood
Il y a quelque chose d’impalpable à Hollywood – « there’s something in the air » – qui nous fait aimer le lieu comme si on le respirait – « they like the smell of it ». Hollywood, c’est la toute-puissance d’un nom, d’un imaginaire dans lequel tout semble possible, comme au cinéma. Mais Hollywood n’est pas Hollywood. Hollywood c’est une appellation et un boulevard, plutôt piteux. Hollywood ne correspond à rien ou du moins pas à l’idée qu’on s’en fait, on n’y trouve pas les villas des stars qui préfèrent les faire construire à Beverly Hills ou Malibu. Il n’y a pas de caméras dans les rues, de tournage de scènes de cascade, on n’y trouve aucun musée du cinéma. En la matière, on doit se contenter de prétendus sosies de Marylin Monroe, Charlie Chaplin ou Madonna, dont les tristes performances hantent Hollywood Boulevard. « Hollywood Music stations always play the same songs / I’m bored with the concept of right and wrong ».
Extrait choisi, texte de Raphaël Pieroni