SocioBrief 8

Messages clés

• Les acteurs et actrices de l’urbanisme à Genève mettent en place des mesures pour favoriser l’égalité d’accès à la ville et le bien-être : promotion de la diversité, lutte contre les discriminations, sensibilisation.
• Malgré ces mesures, la ville est encore peu ouverte aux différences de genre et l’urbanisme contribue à reproduire les normes dominantes des rapports de genre.
• Fort de ce constat, le présent rapport adresse une série de recommandations aux acteurs et actrices publics et privés de l’urbanisme, en particulier pour le contexte genevois.

Résumé

Si la ville est caractérisée par les différences de populations et d’usages, elle reste pourtant faite par et pour les hommes. Malgré une progressive intégration des questions de genre dans la gouvernance des villes depuis les années 1990, les recherches actuelles soulignent la persistance d’un urbanisme qui tend à reproduire les normes de genre dominantes menant à discriminer et exclure les identités de genre minorisées.

Durant le semestre de printemps 2022, les participant-es de la clinique d’analyse sociale ont réalisé une étude de contexte dans l’agglomération genevoise qui n’échappe pas à cet urbanisme masculinisant et excluant. Cette étude se base sur douze entretiens auprès de personnes expertes et dix entretiens auprès de personnes usagères de l’espace urbain. Les recommandations furent ensuite testées auprès de sept personnes observatrices spécialisées, issues des milieux des études genre, de l’urbanisme, de l’administration et des politiques publiques.

À travers un travail collaboratif autour des avis récoltés mais aussi de l’analyse documentaire, de visites d’expositions, de réflexions et discussions, le groupe a développé une liste de treize recommandations qui visent à favoriser l’inclusion et le respect des modes de vie pluriels. Elles élargissent les actions déjà menées par les autorités de la Ville et du Canton en tenant compte d’autres facteurs de discriminations, pour une ville ouverte à toutes et tous.