2009
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Clin d'oeil à Darwin : lorsque les mêmes séquences permettent la différence
Une équipe de biochimistes de l’UNIGE bouscule quelques préceptes de l’évolution des espèces. Ces chercheurs, spécialistes du développement de l’oeil, démontrent que contrairement à ce qu’on pourrait penser, la construction très différente de l’oeil du poulet et de la souris est sous le contrôle d’interrupteurs génétiques identiques chez ces deux espèces pourtant séparées par des millions d’années d’évolution. Les différences d’acuités visuelles entre l’oiseau et le rongeur sont le fait de subtiles modifications dans la manière de mettre en chantier la rétinogenèse.
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"idQuantique" remporte le Prix de la jeune industrie
Spin-off de l’Université de Genève, la société "idQuantique" a obtenu le Prix 2009 de la jeune industrie, décerné par le Département de l’économie et de la santé représenté par le Service de la promotion économique de Genève, avec l’aide de l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI). "idQuantique" est principalement active dans la sécurisation des réseaux d’entreprises, où sa technologie de cryptographie quantique permet d’atteindre une sécurité sans équivalent. Cette distinction lui a été décernée pour sa technologie de pointe particulièrement innovante.
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Sur la piste d’un évadé génétique
Des biologistes de l’UNIGE détectent, entre les gènes d’une plante, des éléments mobiles fatals à sa floraison. Au cœur du génome d’une plante d’Arabidopsis mutante, une équipe de biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) a identifié un élément génétique mobile, capable de se multiplier sauvagement dans les chromosomes. Cet élément fait partie de la famille des rétrotransposons, ainsi nommés parce qu’ils se répliquent un peu à la manière des rétrovirus. Comme chez l’être humain, la machinerie cellulaire de l’hôte s’applique alors à contenir le mouvement perturbateur au sein du génome : la plante met en œuvre une parade, dont les ressorts demeuraient jusqu’ici incompris. C’est en comparant des plantes mutantes et des plantes dans la nature que les scientifiques ont mis à jour les ficelles de ce procédé. Certaines maladies humaines comme le cancer présentent précisément des affections de la capacité cellulaire à contenir les rétrotransposons. Ces résultats, qui viennent de paraître dans Nature, seront d’un grand intérêt pour l’appréhension de ces pathologies.
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Un prix d’exception pour la chimie fondamentale genevoise
Le Professeur Claude Piguet, chimiste genevois de réputation internationale, est récipiendaire ce 26 août du Prix Lecoq de Boisbaudran pour ses contributions remarquables à la chimie supramoléculaire des lanthanides. Cette prestigieuse distinction, attribuée tous les trois ans, vient renforcer la longue tradition genevoise débutée il y a 130 ans avec Jean-Charles Galissard de Marignac pour ces éléments exotiques.
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Sacrifier ses cellules pour mieux régénérer
Une équipe de l’UNIGE dévoile un processus inédit employé par l’hydre pour reconstituer une partie de son organisme. «L’hydre semble être immortelle». Cette observation constitue le moteur de recherche du groupe de Brigitte Galliot à l’Université de Genève (UNIGE). La chercheuse explore en effet le fonctionnement des cellules souches et la plasticité cellulaire de ce petit animal, champion de la régénération. Son équipe, soutenue par le Pôle de recherche national Frontiers in Genetics, vient de découvrir un nouveau type de programme de développement employé par l’hydre pour reconstituer sa tête après amputation. Le mécanisme repose notamment sur l’autodestruction massive des cellules superficielles, qui va orchestrer les réponses cellulaires de reconstruction. Ce dialogue moléculaire, détaillé dans la revue Developmental Cell du 18 août 2009, pourrait représenter un processus commun d’initiation de la régénération, également valable chez l’humain.
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Un triangle d'or pour crypter l'information
L'UNIGE déploie le premier réseau quantique durable. En mars dernier, dans le cadre du projet SwissQuantum, l’Université de Genève et ses partenaires ont déployé un réseau quantique pilote. Il est aujourd’hui mis en œuvre et restera opérationnel durant plusieurs mois, pour servir à la recherche, au développement, à des démonstrations et activités de formation dans le domaine des communications quantiques. Visible dès ce jour, un site Internet présente le projet et les performances du réseau.
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Qualité des eaux du bassin lémanique: un bien à préserver
La gestion des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques du bassin lémanique respecte-t-elle les intérêts environnementaux, sociaux et économiques de la région? S’opère-t-elle dans une optique de développement durable? Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs de l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL), en collaboration avec le Laboratoire d’Ecologie et de Biologie Aquatique de l’Université de Genève (LEBA), a conçu un outil appelé LEMANO qui permet d’évaluer la gestion des eaux par les communes et le canton.
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Notre plan de construction contient des instructions en filigrane
L’équipe du prof. Denis Duboule révèle que les gènes architectes sont régulés par des mécanismes épigénétiques. Les gènes architectes sont essentiels à l’organisation des structures du corps pendant le développement embryonnaire. Au cours des vingt dernières années, les travaux pilotés par Denis Duboule ont permis de comprendre comment ces minuscules chefs d’orchestre dirigent les opérations de construction. Or, jusqu’à maintenant, les processus qui modulent l’activité de ces gènes eux-mêmes demeuraient une énigme. Le professeur et sa collaboratrice Natalia Soshnikova apportent désormais des éléments de réponse dans la revue Science du 5 juin 2009. Leur étude montre que l’expression des gènes architectes est sous l’influence de mécanismes épigénétiques, qui modifient l’ADN sans en affecter la séquence. Ces processus deviennent réversibles au fur et à mesure que se prépare la mobilisation successive de ces gènes.
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Les rouages des gènes horlogers sont huilés par des micro ARN
Des chercheurs de l’UNIGE dévoilent le rôle-clé que ces éléments génétiques jouent dans le système circadien. Nos cellules possèdent une horloge interne, un ensemble de gènes dont l’expression cyclique atteint un pic spécifique quotidiennement. Certains organes, tels que le foie, expriment un grand nombre de ces gènes circadiens, dont l’activité doit être réglée et synchronisée avec précision. A l’Université de Genève (UNIGE), une équipe de chercheurs du Pôle de recherche national Frontiers in Genetics vient de découvrir que l’un des modulateurs importants de ces gènes est un micro ARN spécifique. Ce dernier appartient à une classe de petites molécules qui régulent la production de certaines protéines dans nos cellules. Or, jusqu’à présent, leur implication dans les rouages de l’horloge biologique demeurait un mystère. Cette lacune est désormais comblée par le groupe du prof. Ueli Schibler, qui publie son étude dans la revue Genes & Development du 1er juin 2009.
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Vers la molectronique du futur avec des «nano-rails»
Gordon Moore, cofondateur de la société Intel, a prédit que la puissance des ordinateurs croîtrait exponentiellement jusqu’à atteindre vers 2017 une limite physique liée à la taille des atomes. Pour contourner cette prédiction, des chimistes s’activent depuis une décennie à inverser le paradigme : plutôt que de miniaturiser les composants à base de silicium, ils imaginent l’électronique de demain, fondée sur des molécules individuelles aptes à transmettre l’information à l’échelle atomique. Le groupe de recherche du Professeur Oliver Wenger à l'UNIGE fait un pas crucial dans cette direction en dévoilant ce lundi 1er juin 2009 l’existence de rails moléculaires capables d'accélérer spectaculairement le transport des charges.
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Quand la biochimie capte la vie au plus près
A l’UNIGE, la biochimie connaît un développement rapide, qui la propulse dans l’avenir. Détecter les échanges entre les cellules des êtres vivants, analyser, pour les comprendre, les multiples interactions internes à la vie cellulaire, percer le mystère de nouvelles molécules… Depuis quelque temps, le Département de biochimie de l’UNIGE se lance dans des recherches novatrices, avec une énergie insufflée par de nouveaux professeurs recrutés en partie en commun avec le Département de biologie moléculaire, qui, croisant les approches biologiques et chimiques, s’inspirent des méthodes usitées en mathématiques ou en physique. Quatre articles, parus en un mois dans des revues scientifiques de très haut niveau, illustrent parfaitement ce dynamisme, qui met en confiance les bailleurs de fonds de la recherche nationale, européenne et américaine. Pour 2009, plus de 4 millions de francs suisses ont été alloués aux divers projets des biochimistes.
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Un nez sensible aux pathogènes
Une nouvelle famille de récepteurs du système olfactif est dévoilée à l'UNIGE. L’olfaction est l’un des moyens de communication importants utilisés par les mammifères pour interagir entre eux et avec leur environnement. Chez la souris, les phéromones et odeurs sont perçues à l’aide de récepteurs situés sur des neurones spécifiques présents dans le nez. Jusqu’à maintenant, quatre classes de récepteurs avaient été identifiées. A l’Université de Genève (UNIGE), une équipe de chercheurs du Pôle de recherche national Frontiers in Genetics vient de découvrir une nouvelle famille de senseurs.
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Une exoplanète encore plus légère
Les astronones de l'UNIGE prennent dans leur filet une planète extrasolaire de très faible masse. Le prof. Michel Mayor et ses collègues viennent de repérer la planète extrasolaire la plus légère jamais identifiée. Celle qui s’appelle « Gliese 581 e » a une masse qui avoisine deux fois celle de la Terre.
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Survivre en absence d'oxygène : l’animal a ses combines !
La privation d'oxygène, par exemple lors d’un infarctus, est particulièrement délétère pour les cellules et peut résulter en d’irréversibles dommages des tissus incriminés. Les équipes des professeurs Howard Riezman et Jean-Claude Martinou ont réussi à démontrer chez un ver qu'une enzyme productrice de céramides, sortes de "lipides de survie" permet à l’animal de subsister – jusqu'à 3 jours – en absence d’oxygène.
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Tuberculose : un siège éjectable pour disséminer l'infection ?
Des chercheurs genevois ont probablement identifié un des mécanismes qui permet la dissémination du bacille de la tuberculose d’une cellule à l’autre de l'organisme infecté. Le processus proposé implique une action concertée de l'agent pathogène et de son hôte sous forme d'un "siège éjectable" particulièrement efficace.
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« Cellules mouche » et cellules souche : à un poil près !
Lors de la division d'une cellule mère, certaines biomolécules peuvent emprunter des trajets préprogrammés spécifiques et contribuer à la production de cellules filles différentes. Au moyen d’une approche novatrice, l'équipe genevoise du biochimiste Marcos González-Gaitán vient de démontrer, chez la mouche, la ségrégation asymétrique qu'endurent certaines biomolécules clé dans le tissu entier responsable de la formation des pilosités sensorielles sur l’animal.
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Le développement cellulaire
Les cellules vivantes adoptent une stratégie insolite pour internaliser les substances qui contrôlent leur développement, ou dans des situations aberrantes s'approprier des molécules pouvant induire une tumeur. Des biochimistes genevois ont soulevé le voile sur un "trafic portuaire" bien particulier, où certains acteurs s'associent pour transporter les cargos chargés de matériaux de construction jusqu'à bon port.