2013
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Cuivre: sa concentration et l’épaisseur de la croûte terrestre sont liés
Une étude livre la recette physico-chimique de la formation des gisements cuprifères dans les zones de subduction. Ayant examiné, comparé et combiné plus de 40’000 données concernant 23 arcs volcaniques, Massimo Chiaradia, chercheur à la Section des sciences de la Terre et de l’environnement de l’Université de Genève (UNIGE) a pu établir un certain nombre de corrélations nécessaires à la présence de cuivre sous forme concentrée dans le magma. C’est la première étude de ce genre à l’échelle planétaire. Elle livre les paramètres de la présence du porphyre cuprifère dans la croûte terrestre, un type de gisement qui contient la plupart du cuivre naturel: pour que celui-ci puisse se former, il faut une zone de subduction, du magma calco-alcalin et une croûte terrestre plutôt épaisse, soit continentale. Ces résultats paraissent dans le dernier numéro de la revue Nature Geoscience.
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Eaux : une ingénieure de l’UNIGE pilote un projet européen
Depuis le 1er octobre, Marylou Tercier-Waeber, ingénieure de recherche en chimie à l’UNIGE, coordonne le projet SCHeMA dans le cadre du programme EU FP7-Ocean 2013. Durant quatre ans, de jeunes chercheurs -doctorants et post-doctorants- seront engagés à la réalisation d’objectifs précis, croisant la chimie analytique, la chimie de l’environnement et l’art de la cartographie à très large échelle. Le projet est d’envergure, soit qu’il implique la collaboration de six universités et trois petites et moyennes entreprises implantées en Suisse, Italie, Allemagne, Autriche, Espagne et France. Les acteurs de ce projet du 7e programme-cadre de recherche et de développement de l’Union européenne (UE) devront relever un défi ambitieux: rendre possible la mesure continue d’un grand nombre de composés chimiques, tant naturels qu’anthropiques, dans les océans. Ceci au moyen de mini-sondes à haute sensibilité, placées in situ et reliées à des systèmes de communication sans fil.
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Le noyau cellulaire recèle des usines à transcrire les gènes
Notre patrimoine génétique est contenu -et protégé- dans le noyau des cellules qui nous constituent. Ce sont uniquement des copies de cet ADN qui en sortent pour être lues et traduites en protéines dans le cytoplasme cellulaire. Le transit entre le noyau et le cytoplasme s’effectue à travers les pores nucléaires, de véritables ‘douanes’ contrôlant l’import-export moléculaire entre ces deux compartiments. Le groupe de Françoise Stutz, professeure à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), vient de découvrir comment les pores nucléaires régulent en outre la vitesse de fabrication des copies d’ADN. Ces travaux, publiés dans la revue Molecular Cell, révèlent ainsi un nouveau rôle pour les quelques centaines de pores de chaque noyau, qui constituent autant de microscopiques usines de transcription des gènes.
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Le mystère des «pulsars X millisecondes» dissipé grâce au satellite INTEGRAL
Une récente découverte, effectuée par un groupe international d’astronomes, dont Carlo Ferrigno, Enrico Bozzo et Lucia Pavan de l’UNIGE, a permis, au terme de dizaines d’années de recherche, de comprendre la nature mystérieuse des «pulsars X millisecondes». Ces résultats font l’objet d’une publication dans le prochain numéro de la revue Nature.
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Les neutrinos nous ouvrent la porte des mystères de l’Univers
Des chercheurs ont observé la transformation de neutrinos de type «muon», en neutrinos de type «électron». Un pas de plus vers la compréhension des débuts de l’Univers.
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Observer, en direct, l'expression des gènes dans l'organisme
Une équipe de l’UNIGE met au point une biotechnologie utilisable dans de nombreux domaines biomédicaux.
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Comment la cellule module l’activité d’un gène par son ADN miroir
Des chercheurs de l’UNIGE visualisent dans des cellules individuelles un processus inédit de répression de certains gènes.
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Qu’est-ce qui fait vibrer les étoiles?
L’astéro-sismologie est aux étoiles ce que la sismologie est à la Terre et les étoiles pulsantes sont à la première ce que les tremblements de terre sont à deuxième. Car le mouvement qui fait vibrer ces étoiles produit des ondes mesurables. C’est pourquoi les étoiles variables ont suscité de nombreuses observations et théories astronomiques. Si, jusqu’alors, les scientifiques pensaient les avoir recensées et bien comprises, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) viennent d’en identifier une nouvelle classe. Cette découverte inattendue soulève la question du mécanisme à la source de la vibration de ces étoiles ; elle fait l’objet d’une publication dans la dernière édition de la revue Astronomy & Astrophysics.
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Le swing des gènes architectes
Une étude pilotée par Denis Duboule montre que les gènes qui président à la formation des membres entrent successivement en contact avec différents domaines de régulation. Ce swing séquentiel permet une construction modulaire des membres, articulations en prime.
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Les aventuriers de la biodiversité perdue
Une étude pilotée par des chercheurs de l’UNIGE s’appuie sur l’ADN abyssal pour reconstruire l’histoire des organismes marins. Elle ouvre une nouvelle voie pour observer l’évolution des changements climatiques et leur l'impact sur la biodiversité marine.
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Un gène macho est identifié chez la mouche
L’équipe de François Karch a mis au jour le rôle d’un gène ‘architecte’ nommé Abd-B dans l’optimisation des chances de reproduction des drosophiles mâles. L’étude, publiée le 28 mars 2013 dans PLoS Genetics, démontre notamment que l’inhibition de l’expression de ce gène dans les glandes sexuelles du mâle ne lui permet plus d’assurer la fidélité de la femelle, une fois l’accouplement terminé.
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L’enfance tumultueuse des amas globulaires
Vers une vision nouvelle des amas stellaires massifs et de leur contribution aux populations d’étoiles galactiques. On pensait les amas globulaires constitués d’une seule génération d’étoiles présentant une composition chimique homogène. Mais des observations récentes, réalisées au moyen du Very Large Telescope de l’ESO et du Hubble Space Telescope, ont révélé, au sein de ces joyaux célestes, la présence de multiples générations stellaires présentant des compositions chimiques très variées, en particulier des anomalies très fortes en sodium et en oxygène. Cette découverte a bousculé l’un des plus vieux paradigmes de l’astrophysique et posé une véritable énigme qu’un groupe international de chercheurs issus de l’Université de Genève (UNIGE), du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et du Max-Planck-Institut propose de résoudre par la reconsidération des tous premiers temps de vie des amas globulaires. Leur étude paraît dans la prochaine édition de la revue Astronomy & Astrophysics.
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La girouette métabolique du cancer
Des chercheurs du NCI et de l’UNIGE mettent en garde contre les effets pervers que certaines thérapies en développement pourraient provoquer. Fortement exprimée dans différents cancers et connue pour ses propriétés cytoprotectrices, la protéine TRAP1 a été désignée comme cible potentielle de traitements antitumoraux. Cette vision est désormais remise en question suite aux travaux pilotés par Len Neckers, du National Cancer Institute, à Bethesda (USA), et Didier Picard, de l’Université de Genève (UNIGE). Les résultats des chercheurs, parus dans la revue PNAS, décrivent comment TRAP1 perturbe le métabolisme des cellules malignes et révèlent que la quantité de cette protéine diminue lors de leur progression vers un stade plus agressif. La suppression de TRAP1 entraîne un transfert d’une voie métabolique à une autre, plus performante, ainsi qu’une forte augmentation de la motilité et du pouvoir invasif des cellules. Dans certaines situations, une thérapie visant à inhiber TRAP1 pourrait donc, en fait, stimuler la progression tumorale vers un état métastatique.
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Un trou noir s’attaque à une «super-jupiter»
Des astrophysiciens de l’Université de Genève (UNIGE) ont observé un trou noir avaler une «super-jupiter», dans une galaxie située à 47 millions d’années lumières. C’est la première fois qu’un tel événement est détecté dans une galaxie extérieure, avec un satellite d’observation du ciel dans le domaine des rayons gamma. Cette découverte a fait l’objet d’une publication dans la revue Astronomy & Astrophysics.
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Comment la cellule optimise le fonctionnement de ses centrales énergétiques
Les mitochondries, qui sont probablement dérivées de lointains ancêtres bactériens incorporés dans nos cellules, possèdent leur propre ADN. Or, nous ne savons que peu de choses sur comment ces organites, qui convertissent l’oxygène et les aliments consommés en énergie, régulent l’expression de leurs propres gènes. L’équipe de Jean-Claude Martinou, professeur à l’Université de Genève (UNIGE), vient de découvrir l’existence de compartiments au cœur des mitochondries, formés de plusieurs centaines de protéines différentes. C’est là que convergent les molécules d’ARN (les nombreuses copies d’ADN), pour y être traitées et entamer leur maturation. Fortes de leurs équipements enzymatiques en tous genres, ces usines d’assemblage baptisées ‘granules d’ARN mitochondriaux’, sont décrites dans la revue Cell Metabolism. Bon nombre de pathologies associées à des troubles des mitochondries pourraient être causées par des granules d’ARN mitochondriaux dysfonctionnels.
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Identifier tous les facteurs régulateurs de gènes? C’est possible!
C’est en voulant répondre à une question liée au fonctionnement de notre horloge biologique que l’équipe d’Ueli Schibler, professeur à l’Université de Genève (UNIGE), a mis au point une méthode dont les applications s’avèrent être innombrables. Les chercheurs désiraient comprendre comment les signaux ‘horaires’ présents dans le sang et contrôlés par notre horloge centrale, localisée dans le cerveau, agissent sur les organes périphériques. Afin d’identifier des protéines activatrices de gènes, appelés facteurs de transcription, impliqués dans ce processus, ils ont mis au point une technique de criblage originale, baptisée Synthetic Tandem Repeat PROMoter (STAR-PROM) screening. Les biologistes ont ainsi découvert que le facteur de transcription serum response factor (SRF) est activé par les variations quotidiennes d’un signal sanguin, avec pour conséquence des changements importants de structure et de taille des cellules du foie au cours de la journée. Ces travaux, menés en collaboration avec le CHUV à Lausanne et le London Research Institute, sont publiés dans la revue Cell.
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Le projet Graphene sélectionné par la Commission Européenne
Des six projets de recherche en concurrence, Graphene est l’un des deux sélectionnés par le programme FET (Future and emerging technologies) de la Commission européenne. Un montant d’un milliard d’euros sera alloué sur dix ans à ce projet, dont l’objectif réside dans le développement des propriétés uniques du matériau graphène. Il s’agira de favoriser le transfert de technologie et de révolutionner de multiples industries, ce qui stimulera la croissance économique et permettra la création d’emplois en Europe. Cinq institutions suisses participent à cette aventure européenne.
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Une nouvelle piste de traitement contre la dystrophie musculaire de Duchenne
Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert que le tamoxifène, un médicament utilisé de longue date contre le cancer du sein, s’avère également efficace contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) chez la souris. Aucun traitement ne permettait jusqu’alors de réduire les symptômes de cette maladie musculaire invalidante, caractérisée par une fonte progressive des muscles, une paralysie ainsi qu’une atteinte respiratoire et cardiaque, aboutissant à une mort précoce. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue The American Journal of Pathology.
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Les amas de galaxies appelés à témoigner à propos de l’énergie sombre et de la matière noire
Il y a dans l’Univers des milliards de galaxies, et donc des milliards de milliards d’étoiles, et avec elles un nombre incalculable de nuages de gaz. Pourtant, malgré cette multitude, la matière observable ne compte que pour une partie infime de la masse totale de l’Univers. Le reste, plus de 90%, échappe encore à toute détection directe. C’est ce que l’on appelle la matière noire et l’énergie sombre, deux entités dont on ignore la nature. Les spécialistes ne ménagent pourtant pas leurs efforts pour les découvrir. Comme ces astrophysiciens de la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE) qui ont observé, avec une combinaison inédite d’instruments, dix-huit amas de galaxies proches pour parvenir à la conclusion que ceux-ci renferment peut-être la clé de certains secrets cosmologiques essentiels. Cette recherche fait l’objet de deux publications conjointes dans la revue Astronomy & Astrophysics.
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ALMA fait la lumière sur les écoulements de gaz formant des planètes
Des signes flagrants d’écoulements alimentant des planètes géantes gourmandes en gaz. Pour la première fois, des astronomes utilisant le grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) ont pu observer un moment clé de la naissance des planètes géantes. D’importants écoulements de gaz se déversant à travers un espace vide dans le disque de matière qui entoure une jeune étoile. Il s’agit des premières observations directes de tels écoulements, que l’on suppose être engendrés par l’alimentation en gaz des planètes géantes au cours de leur croissance. Le résultat de ces observations est publié dans l’édition de la revue Nature du 2 janvier 2013.