2015
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Une nouvelle méthode permet de détecter le cholestérol
Substance grasse indispensable à la vie, le cholestérol fait partie de nos membranes cellulaires. Produit par notre organisme, celui-ci stocke également le cholestérol provenant de la viande. Cette substance étant peu soluble, en consommer en trop grande quantité peut provoquer des accumulations à l’intérieur de nos artères. Dès lors, pouvoir observer les endroits où se dépose le cholestérol permettrait de mieux comprendre certaines maladies cardiovasculaires. Ceci est dorénavant possible. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), associée aux Universités de Californie et d’Helsinki, a créé un cholestérol naturel que l’on peut détecter dans le corps. Cette découverte ouvre la voie à une médecine de précision dans la lutte contre le cholestérol. Une recherche à découvrir dans le journal Biomedical Optics.
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Succès du lancement du satellite DArk Matter Particle Explorer
Le lancement du satellite DArk Matter Particle Explorer (DAMPE) a eu lieu jeudi 17 décembre à 8h12 (heure de Pekin), depuis le centre de lancement de Jiiuquan, situé au nord-ouest de la Chine. Conçu par l’Académie des Sciences Chinoises (CAS), en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), le DAMPE a pour objectif principal de détecter la matière noire dont on ignore tout, hormis son existence. Placé en orbite à une altitude de 500 km, il permettra une analyse des données des particules présentes dans l’espace. Ce lancement s’intègre dans un programme de grande envergure du CAS, qui prévoit l’envoi de quatre satellites ces prochaines années.
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Un bouclier de cire pour conquérir la planète
Les graines ont recyclé un mécanisme de protection des plantes, la cuticule, pour résister aux agressions terrestres. Apparues tardivement au cours de l’évolution, les graines ont permis de transformer de nombreuses plantes en voyageuses miniatures, contribuant ainsi fortement à leur colonisation terrestre. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) viennent de découvrir l’une des clés de ce succès: la cuticule. Présente sous forme d’une couche cireuse épaisse dans l’enveloppe de la graine et composée de cutine – un type d’acide gras – , la cuticule augmente la viabilité des graines, leur résistance aux dérivés réactifs de l’oxygène, et participe au maintien de leur état de dormance. Les graines ont ainsi recyclé un mécanisme de protection des plantes terrestres, qui permet de recouvrir leurs feuilles d’une pellicule imperméable et les préserve de pertes d’eau excessives. Les résultats sont publiés dans la revue PLoS Genetics.
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Un pas vers une électronique quantique
Etablir des réseaux électroniques ultra rapides et sans faille, tel est le rêve de nombreux physiciens. Un pas dans cette direction a été franchi pour la première fois. En effet, à l’heure actuelle, l’informatique et l’électronique mettent en relation des éléments actifs, par exemple des transistors, à l’aide de circuits. Mais ceux-ci ne sont pas aussi performants qu’on pourrait le souhaiter. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec une équipe de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ), ont réalisé pour la première fois, en utilisant des atomes froids, une connexion de matériaux quantiques par un point de contact quantique. Il s’agit d’établir une jonction entre deux groupes d’atomes dans le vide, permettant un transport quantique très efficace et rapide. C’est certes, une avancée pour l’électronique du futur, mais aussi pour la compréhension de la physique fondamentale. Une recherche à découvrir dans la revue Science.
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Quatre fées veillent sur la graine au bois dormant
Une étude internationale dévoile comment les semences sont maintenues en état de sommeil jusqu’à l’apparition de conditions favorables pour la germination. La germination de la graine est une étape critique dans la vie d’une plante. Raison pour laquelle le petit embryon est gardé dans un état de dormance jusqu’à ce que les conditions environnementales deviennent optimales. La qualité de son sommeil est assurée par l’enveloppe de la graine, qui produit en permanence une hormone appelée ABA. Une étude menée par les universités de Genève (UNIGE), Pohang (POSTECH) et de Zurich (UZH) révèle comment s’effectue le contrôle du transport de l’hormone à l’embryon, pour lequel pas moins de quatre transporteurs sont sollicités. Publiés dans la revue Nature Communications, ces résultats devraient également avoir une portée pratique, car ces connaissances peuvent être intégrées dans des programmes de reproduction, pour éviter de produire des semences à germination précoce et, ainsi, alléger les pertes en termes économiques et environnementaux.
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Tout est question de polarité
Des chercheurs ont découvert un mécanisme derrière la division cellulaire asymétrique. La répartition des biens est un principe social que l’on nous enseigne dès notre plus jeune âge. De manière générale, on nous apprend à partager équitablement les uns avec les autres. Ceci s’applique également aux cellules qui, pour fonctionner correctement, ont besoin de partager des informations pendant la division cellulaire. Toutefois, dans le cas des cellules, l’échange d’informations ne se fait pas obligatoirement de manière équitable. Lors de la division cellulaire asymétrique, les endosomes – des vésicules qui stockent des molécules de signalisation – ne se dirigent que vers une seule cellule fille. Les chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) l’ont découvert voici quelques années déjà, mais ignoraient encore le mécanisme caché derrière ce partage inéquitable. C’est aujourd’hui chose faite. Ils ont réussi à faire la lumière sur la manière dont les endosomes savent vers quelle cellule se diriger, et comment cela fonctionne physiquement. Les résultats, qui pourront contribuer à la compréhension du développement des tumeurs, sont à lire dans la revue Nature.
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De quoi est fait l'Univers?
Le mystère de la matière ordinaire manquante s’éclaircit. La matière dite ordinaire, qui compose tout ce que nous connaissons, ne correspond qu’à 5% de l’Univers. Environ la moitié de ce pourcentage échappait encore à toute détection. Des simulations numériques permettaient de prédire que le reste de cette matière ordinaire devait se trouver dans de grandes structures formant la « toile cosmique », à des températures comprises entre 100 000 et 10 millions de degrés. Une équipe dirigée par un chercheur de l’Université de Genève (UNIGE) a observé directement ce phénomène. Les recherches menées montrent ainsi que l’essentiel de la matière ordinaire manquante se trouve sous la forme d’un gaz très chaud, associé aux filaments intergalactiques. Un article à lire dans la revue Nature.
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Le génome du serpent des blés séquencé pour la première fois
Alors que plus de cent espèces de mammifères (sur 5000 espèces existantes) ont vu leur génome séquencé, sur 10 000 espèces reptiliennes, seule une dizaine de génomes sont disponibles pour la communauté scientifique. C’est pourquoi une équipe de chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) a produit une vaste base de données incluant notamment le séquençage du génome du serpent des blés, une première pour un animal de plus en plus utilisé pour comprendre l’évolution des espèces. Au sein du même laboratoire, les chercheurs ont également découvert la mutation exacte responsable de l’albinisme dans cette espèce, un résultat publié aujourd’hui dans la revue Scientific Reports.
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L’hydre peut modifier son programme génétique
Certaines cellules de l’animal se métamorphosent pour compenser la perte de son système nerveux. Championne de la régénération, l’hydre d’eau douce est capable de reconstituer un individu complet à partir de n’importe quel fragment de son corps. Elle est également capable de se maintenir en vie même en cas de disparition complète de ses neurones. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert comment: des cellules, dites épithéliales, modifient leur programme génétique en surexprimant toute une série de gènes, dont certains sont impliqués dans diverses fonctions nerveuses. L’étude de la plasticité cellulaire de l’hydre pourrait dès lors influencer la recherche dans le cadre de maladies neurodégénératives. Les résultats sont publiés dans Philosophical Transactions, la revue de la Royal Society.
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Une nouvelle plateforme pour renforcer l’innovation
Genève accueille le Laboratoire de Technologie Avancée. Fruit de la collaboration entre l’Université de Genève (UNIGE) et la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale - Genève (HES-SO Genève), le Laboratoire de Technologie Avancée (LTA) a pour but de renforcer les interactions entre les hautes écoles et l’industrie, essentielles à l’émergence de technologies innovantes. Il apporte des solutions techniques originales aux petites, moyennes et grandes entreprises, complétant ainsi un dispositif déjà existant d’aide aux entreprises. Inaugurée aujourd’hui, cette nouvelle plateforme vise aussi à valoriser les compétences de l’UNIGE et de la HES-SO Genève, ainsi qu’à développer leurs infrastructures de pointe.
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Why some genes are highly expressed
The DNA in our cells is folded into millions of small packets, like beads on a string, allowing our two-meter linear DNA genomes to fit into a nucleus of only about 0.01 mm in diameter. However, these molecular beads, called nucleosomes, render DNA ‘unreadable’. They thus need to be temporarily displaced to allow genes to be copied (‘transcribed’) into the messages that are used to make proteins. How cells ensure appropriate access to ‘promoter’ DNA, the regions where gene transcription begins, is still poorly understood. Researchers from the University of Geneva (UNIGE) and the Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Switzerland, are studying the mechanisms controlling nucleosome dynamics and how this affects gene expression. They discovered all promoters could be classified into two distinct types differing by their state of nucleosome stability. One type, characterized by the presence of dynamic, unstable, nucleosomes, is found at highly expressed genes, such as those involved in the control of cell growth and division. The other type, which contains well-known stable nucleosomes, is located at less frequently expressed genes. The interplay of different molecular actors involved in nucleosome destabilization is described in the journal Molecular Cell.
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La membrane cellulaire se remonte comme une montre
La membrane d’une cellule est très élastique. Elle peut se déformer à la demande, notamment lors de la division cellulaire ou lorsqu’un virus se détache de la cellule. Dans les deux cas, on doit la déformation de la membrane à un complexe de protéines nommé ESCRT-III, dont on ignorait jusqu’à présent le fonctionnement. Selon des chercheurs suisses et français, ce complexe protéique, qui ressemble à un ressort moléculaire, forme une spirale à la surface de la cellule et agit comme un ressort de montre. Un article à lire dans la revue Cell.
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Le talon d’Achille du staphylocoque doré
Une protéine présente dans nos cellules module la virulence de la bactérie. Souvent considéré comme l’ennemi public numéro un, le staphylocoque doré est l’une des causes principales d’infections de la peau et des tissus mous, ainsi que des pneumonies sévères. Les scientifiques tentent de mettre au point de nouvelles stratégies pour lutter contre ce pathogène, dont de nombreuses souches sont désormais résistantes aux traitements antibiotiques. L’une des armes les plus redoutables de la bactérie est l’α-toxine, qui provoque la désintégration des cellules humaines. Un projet international mené par l’Université de Stanford en Californie, en collaboration avec l’Université de Genève (UNIGE), a permis d’identifier les composants de nos cellules qui modulent la virulence de cette toxine, notamment la protéine PLEKHA7. Une fois celle-ci inhibée, les chercheurs ont constaté que les cellules parviennent à récupérer d’une lésion due à la toxine, ce qui ouvre la voie à de nouvelles thérapies potentielles. Un article à lire dans la revue PNAS.
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Un manioc enrichi pour pallier les carences en vitamine B6
Incapables de produire eux-mêmes la vitamine B6, qui existe sous plusieurs formes naturelles, les humains dépendent de diverses sources de nourriture pour combler leurs besoins. Par ailleurs, les déficiences en vitamine B6 sont associées à diverses pathologies graves. Une collaboration internationale menée par l’Université de Genève (UNIGE) et l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) a permis de produire une variété de manioc transgénique enrichie en vitamine B6, dont la teneur est suffisante pour satisfaire aux besoins quotidiens des populations concernées. Les résultats, publiés dans la revue Nature Biotechnology, attestent la stabilité de cette variété cultivée en plein champ expérimental. L’étude détaille également la biodisponibilité de la vitamine B6, c’est-à-dire sa propension à pouvoir être utilisée par l’être humain, en fonction des différentes formes présentes dans les plants sélectionnés. Cette variété pourrait être intéressante pour les populations africaines grandes consommatrices de manioc et présentant des carences endémiques en cette précieuse substance.
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La source de lumière la plus stable au monde
Afin de pouvoir détecter des planètes comparables à la Terre, le satellite suisse CHEOPS, qui sera placé en orbite fin 2017, doit être capable de mesurer la luminosité d’une étoile avec une précision hors pair. Pour tester les détecteurs de CHEOPS, les chercheurs ont besoin d’une source lumineuse très stable. Or, il n’existait pas d’instrument pouvant produire une source lumineuse garantissant une stabilité suffisante pour servir de référence… jusqu’à aujourd’hui. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) vient en effet de déposer un brevet européen.
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L’étude des rivières permet d’évaluer les risques sismiques locaux
Les paysages parlent. Ils peuvent révèler pourquoi cette rivière, cette vallée, pourquoi cette hauteur, ce dévers ou encore ce canyon existe. Encore faut-il parler leur langage et le comprendre. C’est ce qu’a réussi à faire une équipe internationale de géologues, dont Sébastien Castelltort de l’Université de Genève (UNIGE). Ses travaux, publiés dans la revue Geology, démontrent comment l’aspect des rivières du Liban a évolué au gré des forces tectoniques qui s’exercent dans la région. Une reconstitution importante qui permet d’affiner l’évaluation des risques sismiques locaux.
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La fierté d'Athéna
L’UNIGE lance un programme d’études anticipées pour impliquer davantage les jeunes candidats aux études de mathématiques et physique. Dès la rentrée, des collégiennes et collégiens sont invités à suivre des cours de mathématiques et physique à l’Université de Genève (UNIGE): voici le cœur du programme d’études anticipées Athéna, du nom de la déesse grecque antique de la sagesse. Les élèves seront encadrés par des tuteurs (étudiants avancés, doctorants ou jeunes chercheurs) et pourront faire valider les crédits acquis en cas de réussite et d’inscription à l’UNIGE. On doit cette initiative aux physiciens Michele Maggiore et Andréas Mueller de la Faculté des sciences. Ceux-ci, soucieux de maintenir la relève, notamment féminine, dans les filières scientifiques ont eu l’idée d’encourager les talents chez les jeunes collégiens. Sur le plan pratique, la démarche se concrétisera par une phase-pilote qui accueillera des élèves du niveau secondaire II, en dernière ou avant-dernière année de formation, souhaitant découvrir les études de mathématiques et de physique et éventuellement prendre de l’avance dans leur futur cursus.
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Déchiffrer le code des récepteurs olfactifs
Un outil pour identifier tous les récepteurs activés par une odeur spécifique, de la souris à la mouche, a été développé à l’UNIGE. Chez les animaux, de nombreux comportements sont régis par la perception olfactive de leur monde environnant. Que ce soit au niveau du nez du mammifère ou des antennes de l’insecte, la perception résulte de l’activation combinée de multiples récepteurs qui y résident. Pouvoir identifier l’ensemble des récepteurs stimulés par une odeur donnée constituerait une étape clé pour déchiffrer le code qui déclenche ces comportements. A cette fin, un outil qui fournit une signature olfactive complète correspondant à n’importe quelle odeur a été développé en Facultés des sciences et de médecine de l’Université de Genève (UNIGE). Publiée dans la revue Nature Neuroscience, cette approche permet d’identifier des milliers de récepteurs chimiosensoriels, dont, potentiellement, ceux qui induisent des réponses prédéterminées chez des animaux nuisibles, vecteurs de maladies, ou des parasites.
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La signalisation par les jonctions épithéliales est impliquée dans le cancer
Une collaboration scientifique entre l'équipe du Prof. Panos Anastasiadis, de la Mayo Clinic, en Floride, et l'équipe de la Prof. Sandra Citi, du Département de Biologie Cellulaire de la Faculté de Sciences de l'UNIGE, a mené à la découverte de nouvelles fonctions de signalisation de la part de protéines des jonctions épithéliales qui pourraient avoir un rôle très important dans la progression du cancer.
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Quantifier l’impact des éruptions volcaniques sur le climat
Les grandes éruptions volcaniques éjectent dans la stratosphère des quantités considérables de soufre qui, après conversion en aérosols, bloquent une partie du rayonnement solaire et tendent à refroidir la surface de la Terre pendant quelques années. Une équipe internationale de chercheurs vient de mettre au point une méthode, présentée dans la revue Nature Geoscience, pour mesurer et simuler avec précision le refroidissement induit.
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Distinguer pour mieux apprendre
Une étude parue dans le dernier numéro de la revue Nature Neuroscience décrit des travaux menés en Facultés de médecine et sciences à l’Université de Genève (UNIGE) portant sur le rôle indiscutable du bulbe olfactif dans la discrimination des odeurs par le cerveau mammifère. Cette recherche a permis de vérifier l’importance d’un réseau neuronal très actif, qui taille, élague et modèle la séquence d’impulsions électriques résultant des informations envoyées par le nez. Si c’est ensuite au niveau du cortex que se produit l’interprétation qui permet de distinguer les odeurs entre elles, cette étape est grandement facilitée par le travail des neurones du bulbe, qui mettent en forme l’information à lire. D’un point de vue comportemental, le cycle de l’apprentissage est concerné, car le cerveau apprend et retient mieux ce qu’il distingue clairement.
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Observer les cellules malignes produire de l'énergie en direct
Dans la cellule, pour pouvoir fonctionner, les mitochondries importent du «carburant» à l’aide d’un transporteur, le Mitochondrial Pyruvate Carrier (MPC). Afin de déterminer si ce MPC est toujours fonctionnel dans les cellules malignes, l’équipe du professeur Jean-Claude Martinou vient de développer, à l’Université de Genève (UNIGE), un biosenseur pour mesurer l’activité en temps réel du transporteur mitochondrial. Les biologistes ont pu constater que le MPC a une très faible activité dans les lignées tumorales, par comparaison avec les cellules saines. Ils ont ensuite utilisé un nouveau type de composé antitumoral, dont l’application a permis de rétablir une activité normale du MPC. Des résultats à lire dans la revue Molecular Cell.
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Un neutrino qui bat tous les records d’énergie
Enfoui dans les glaces du pôle Sud, le gigantesque détecteur IceCube, le plus grand du monde, capture les neutrinos. Ces particules élémentaires sont considérées comme les messagers de l’univers profond car elles se forment dans les étoiles, lors de supernovas, aux abords des trous noirs, ou lorsque les rayons cosmiques de haute énergie frappent l’atmosphère. Les physiciens du projet IceCube, dont une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), viennent de détecter un neutrino, vraisemblablement d’origine cosmique, à ultra haute énergie, soit largement supérieure à celle de tous les neutrinos observés jusque-là. Cet exploit est présenté aujourd’hui à l’occasion de la 34ème Conférence internationale sur les rayons cosmiques qui se tient à La Haye, aux Pays-Bas
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Un système planétaire exceptionnel découvert par les astronomes de l’UNIGE dans Cassiopée
Des astronomes de l’Université de Genève (UNIGE) et membres du PRN PlanetS ont découvert un nouveau système exoplanétaire remarquable situé à peine à 21 années lumière de notre système solaire. Il s’agit de l’étoile HD219134, qui abrite trois super terres, dont une en transit, ainsi qu’une planète géante. La planète en transit est de densité terrestre, elle est de loin la plus proche connue à ce jour. Le système est si proche de nous que les astronomes rêvent déjà de pouvoir le photographier un jour. Il constitue une source d’information hors du commun sur la formation et la composition des systèmes planétaires. Des travaux relayés dans la prochaine édition de la revue Astronomy & Astrophysics.
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Les chercheurs explorent le contrôle ultrarapide du magnétisme dans des oxydes à base de nickel
L’équipe genevoise du Prof. Jean-Marc Triscone est bien connue pour ses recherches sur les oxydes de haute qualité qu’elle peut synthétiser sous forme de couches minces, avec un contrôle à l’échelle nanométrique.
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Un trou noir sous la lentille gravitationnelle
Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Institut de Physique Max Planck de Munich ont réussi à montrer que le rayonnement de très haute énergie (gamma) émis par certaines galaxies trouve son origine dans le voisinage immédiat du trou noir super massif situé en leur centre. Cette découverte, qui paraît dans la dernière édition de la revue Nature Physics, a été réalisée grâce à l’exploitation d’un effet d’amplification très sélectif appelé micro lentille gravitationnelle.
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De l’eau pour comprendre le cerveau
La détection des flux aqueux dans les neurones permet de mieux décrypter le fonctionnement cérébral. Pour observer le cerveau en action, scientifiques et médecins utilisent des techniques d’imagerie, dont la plus connue est l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM-f). Celles-ci ne reposent pas sur l’observation directe des impulsions électriques des neurones activés, mais sur une de leurs conséquences. En effet, cette stimulation déclenche des modifications physiologiques dans la région cérébrale activée, des changements qui deviennent dès lors visibles par imagerie. On croyait jusqu’alors que ces différences étaient uniquement dues aux modifications de l’afflux de sang vers les cellules. En utilisant l’imagerie des signaux optiques intrinsèques (SOI), des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), ont démontré que, contrairement à ce que l’on pensait, une autre variation physiologique était à l’œuvre: les neurones activés gonflent à cause d’une entrée massive d’eau. Cette découverte fournit la preuve qu’une analyse beaucoup plus fine du fonctionnement du cerveau – et de ses dysfonctionnements – est possible. Des résultats à lire dans la revue Cell Reports.
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Un peu (plus) de lumière dans l’obscurité
Un brevet fraîchement déposé sur l’optimalisation de la phosphorescence persistante remet au goût du jour les cadrans de montres super-lumineux dans l’obscurité. Ce brevet est le fruit d’une profitable collaboration, soutenue par la Commission pour la technologie et l’innovation, entre un chimiste de l’UNIGE, l’EMPA et une entreprise suisse.
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Un nouvel outil pour étudier une cible antitumorale et immunosuppressive importante
La structure de la cible explique pourquoi la protéine devient insensible à son inhibiteur, la rapamycine. La substance chimique rapamycine, utilisée comme traitement immunosuppresseur et anticancéreux, agit en inactivant une protéine nommée TOR (Target Of Rapamycin). Cette protéine, qui est essentielle à la croissance de cellules normales, est hyperactive dans les cellules malignes. Afin de pouvoir accomplir ses différentes tâches, TOR s’incorpore à deux complexes intracellulaires différents, TORC1 et TORC2. Curieusement, tandis que le premier complexe est inhibé par la rapamycine, l’autre y est insensible. L’équipe de Robbie Loewith, professeur en biologie à l’Université de Genève (UNIGE), en Suisse, vient de lever le voile sur ce mystère. Son étude, publiée dans la revue Molecular Cell, décrit la structure de TORC2 et explique pourquoi la rapamycine n’a pas accès à la protéine TOR qui lui est liée. Ces résultats ont permis au groupe de créer une variante de TORC2 dans laquelle TOR n’est plus protégée. Cette variante, qui est sensible à l’anticancéreux, fournit aux chercheurs du domaine un nouvel outil pour étudier comment TORC2 opère dans les cellules. Le décryptage de la structure et du fonctionnement de ce complexe constitue une étape fondamentale pour identifier des médicaments capables d’inhiber la voie de signalisation contrôlée par TORC2.
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Biodiversité: onze nouvelles espèces mises au jour à Madagascar
Madagascar recèle une biodiversité extraordinaire, mais, depuis quelques décennies déjà, les forêts de l’île, ces jardins botaniques et zoologiques naturels, subissent des attaques sans commune mesure, et leurs occupants avec elles. La déforestation effrénée atteint les biotopes propres à des espèces animales et végétales fascinantes par leurs différences et spécificités. Parmi lesquelles, le caméléon panthère, animal emblématique de la fantaisie et de la richesse du vivant. Une nouvelle étude de Michel Milinkovitch, professeur de génétique, évolution et biophysique à l’Université de Genève (UNIGE), menée en étroite collaboration avec des collègues malgaches, révèle que cette espèce reptilienne de légende, qui ne vit qu’à Madagascar, cache en fait onze espèces distinctes. Les résultats de ces recherches paraissent dans le dernier numéro de la revue Molecular Ecology. Ils disent aussi l’urgence de protéger le territoire malgache.
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L’heure de la mouche
Les horloges biologiques de la mouche et de l’Homme sont comparables. La drosophile, qui est la mouche du vinaigre, vaque tout le jour à ses activités. Elle volette, fait des siestes, pond ses oeufs ou émerge de la pupe, ce stade de métamorphose précédant la maturité. A l’Université de Genève (UNIGE), le groupe de la chercheuse en biologie Emi Nagoshi s’intéresse de près à cet insecte, qui représente un organisme modèle pour l’étude des rythmes circadiens du règne animal. Or, le groupe de la chercheuse a découvert que l’horloge principale de la drosophile, formée de neurones regroupés dans diverses régions du cerveau, est contrôlée par des mécanismes similaires à ceux qui régulent la montre interne des mammifères. Cette étude, décrite dans la revue Current Biology, révèle comment des animaux très différents, aux activités journalières fort distinctes, peuvent présenter le même type de rouages horlogers.
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Le compagnon caché de Delta Cephei
Pour mesurer les distances dans l’Univers, les astronomes utilisent les Céphéides, une famille d’étoiles variables dont la luminosité varie avec le temps. Leur rôle de calibreur de distances leur a valu l’attention des chercheurs depuis plus d’un siècle. Alors que l’on croyait tout savoir sur le prototype des Céphéides, nommé Delta Cephei, une équipe de chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), de l’Université Johns Hopkins, et de l’Agence spatiale européenne (ESA) vient de découvrir que cette étoile n’est pas seule, mais qu’elle possède un compagnon caché. Une révélation publiée dans la revue The Astrophysical Journal.
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Conversion de chaleur en énergie électrique : un pas de géant pour les oxydes
Une étude italo-suisse publiée dans Nature Communications révèle comment certains matériaux artificiels composés de divers oxydes parviennent à convertir de la chaleur en énergie électrique avec une efficience encore jamais observée. Ce travail mis au jour par les chercheurs des Universités de Gênes et de Genève, en collaboration avec les instituts Spin et Iom du Centre National de la Recherche italien (Cnr) ouvre la voie vers l’utilisation de la thermoélectricité à grande échelle.
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Une exoplanète à l’atmosphère infernale
Dans le cadre du Pôle national de recherche PlanetS, des astronomes des Universités de Genève (UNIGE) et Berne sont arrivés à mesurer la température de l’atmosphère d’une exoplanète avec une précision inégalée, en croisant deux approches. La première repose sur le spectromètre HARPS et la seconde consiste en une nouvelle manière d’interpréter les raies de sodium. De ces deux analyses complémentaires, les chercheurs ont pu conclure que l’exoplanète HD189733b présente des conditions atmosphériques infernales: les vents y soufflent à plus de 1000 kilomètres à l’heure et il y fait 3000 degrés. Ces résultats ouvrent des perspectives pour aborder l’étude des atmosphères exoplanétaires. Ils donnent lieu à deux publications dans deux revues spécialisées, soit Astronomy&Astrophysics et Astrophysical Journal Letters.
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La cryptographie quantique sur plus de 300 kilomètres
Depuis le milieu des années 1990, la cryptographie quantique laisse entrevoir de formidables perspectives. Cette technique reposant sur la mécanique quantique permet de transférer des données sensibles en toute sécurité, sans risque d’interception. Si la distance de transmission des informations cryptées était le principal obstacle à une utilisation à grande échelle, des physiciens de l’Université de Genève (UNIGE) ont aujourd’hui réussi à distribuer une clé quantique, servant à encoder un message, sur une distance de 307 kilomètres. Ils sont par ailleurs parvenus à augmenter la sécurité de transmission des données et ont mis au point une technologie aussi compacte que pratique. Une publication à lire dans Nature Photonics.
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Le caméléon réorganise ses nanocristaux pour changer de couleur
De nombreux caméléons ont la capacité remarquable d’effectuer des changements de couleur rapides et complexes lors de leurs interactions sociales. D’une collaboration entre des chercheurs des sections de biologie et de physique à l’Université de Genève (UNIGE) résulte la découverte des mécanismes régissant le phénomène. Dans l’étude que publie Nature Communications, le groupe codirigé par les professeurs Michel Milinkovitch et Dirk van der Marel démontre que les changements s’opèrent via le réglage actif d’un maillage de nanocristaux présents dans une strate superficielle de cellules dermiques, les iridophores. Les chercheurs attestent également l’existence d’une couche plus profonde d’iridophores, dont les cristaux, plus gros et moins bien organisés, réfléchissent la lumière infrarouge. Une telle superposition de deux types différents d’iridophores constitue une nouveauté en termes d’évolution ; c’est elle qui permet aux caméléons de passer d’un camouflage efficace à une parade spectaculaire en un temps record ; c’est elle aussi qui procure une protection thermique passive à l’animal.
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Les neurones qui détectent la maladie
Une étude de l’UNIGE dévoile comment les souris évitent leurs congénères souffrants. La vie en groupe comporte un risque majeur: celui d’être exposé à des pathogènes contagieux. Afin de parer à ce danger, différentes stratégies ont évolué chez les espèces sociales. Dans le cas des rongeurs, des signaux olfactifs spécifiques émis par les individus malades induisent un comportement d’évitement chez leurs congénères. Le groupe d’Ivan Rodriguez, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), lève le voile sur les mécanismes neuronaux présidant à ce comportement, dans une étude parue dans la revue Current Biology. Les chercheurs ont découvert que le système voméronasal, spécialisé dans la détection des phéromones, relève les indices de maladies et joue un rôle-clé dans la réponse d’évitement de la souris. Ces résultats mettent ainsi au jour une nouvelle fonction de ce système neuronal.
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Les neurones qui détectent la maladie
Une étude de l’UNIGE dévoile comment les souris évitent leurs congénères souffrants. La vie en groupe comporte un risque majeur: celui d’être exposé à des pathogènes contagieux. Afin de parer à ce danger, différentes stratégies ont évolué chez les espèces sociales. Dans le cas des rongeurs, des signaux olfactifs spécifiques émis par les individus malades induisent un comportement d’évitement chez leurs congénères. Le groupe d’Ivan Rodriguez, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), lève le voile sur les mécanismes neuronaux présidant à ce comportement, dans une étude parue dans la revue Current Biology. Les chercheurs ont découvert que le système voméronasal, spécialisé dans la détection des phéromones, relève les indices de maladies et joue un rôle-clé dans la réponse d’évitement de la souris. Ces résultats mettent ainsi au jour une nouvelle fonction de ce système neuronal.
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La chasse aux planètes Terre habitables commence...
L’Observatoire astronomique de l’Université de Genève (UNIGE) vient de recevoir la cuve d’ESPRESSO, un nouveau spectromètre dernier cri qui devrait permettre aux scientifiques de découvrir des planètes semblables à la Terre dans les régions propices à la vie. Il sera installé sur les télescopes géants de l’ESO (European Southern Observatory) au Chili en 2016. Les astronomes en sont convaincus, il y a des planètes Terre habitables dans notre galaxie, il suffit de les chercher.
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Physique des matériaux: des chercheurs de l’UNIGE identifient des hydrures multifonctionnels
Une nouvelle génération de piles, batteries et lampes LED pointe son nez. La transition énergétique est l’un des plus grands défis du XXIe siècle. Or, à l’Université de Genève (UNIGE), des physiciens et chimistes, sous la houlette du professeur Radovan Černý et en collaboration avec des scientifiques de l’Académie des Sciences de la Slovaquie et de l’Université d’Aarhus au Danemark, viennent de mettre au jour une grande famille d’hydrures complexes. Ces composés présentent des propriétés qui, si elles sont bien exploitées, permettent le stockage de l’hydrogène en très grande quantité dans des solides et le développement de batteries et de lampes à diodes électroluminescentes (LED) plus performantes. Ces découvertes font l’objet d’une publication dans le dernier numéro de Nature Communications.