2016
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La face cachée du soufre
La chimie de synthèse consiste à transformer des molécules existantes afin de créer de nouveaux assemblages moléculaires. Ceux-ci sont ensuite utilisés dans tout ce qui constitue notre quotidien : santé publique, énergie, environnement, médicaments, cellules solaires ou encore parfums. Habituellement, l’élément qui permet d’activer la transformation d’une molécule, nommé catalyseur, est l’hydrogène. Mais des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert que l’atome de soufre, intégré avec précaution dans une molécule, permet non seulement d’effectuer ce rôle de catalyseur, mais qu’il en découle également une précision largement accrue. Cette découverte, publiée dans la revue Angewandte Chemie, a le potentiel de révolutionner la chimie de synthèse. Elle ouvre la voie à la création de nouvelles molécules qui pourront être exploitées dans notre quotidien.
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Comment les végétaux gèrent le trop-plein d’énergie solaire
La photosynthèse, c’est-à-dire la conversion d’énergie lumineuse en énergie chimique par les plantes, est essentielle à la vie sur terre. Un excès de lumière s’avère toutefois néfaste pour les complexes de protéines responsables de ce processus. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert comment Chlamydomonas reinhardtii, une algue unicellulaire mobile, active la protection de sa machinerie photosynthétique. Leur étude, publiée dans la revue PNAS, indique que les récepteurs (UVR8) qui détectent les rayons ultraviolets provoquent l’activation d’une valve de sécurité qui permet de dissiper sous forme de chaleur l’excès d’énergie. Un second rôle protecteur est ainsi attribué à ces récepteurs, dont l’équipe genevoise avait déjà montré la capacité à induire la production d’une «crème solaire» anti-UV.
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Une nouvelle étude révèle le moment où le recul du plus grand glacier de l’Antarctique-Ouest a été initié
Le glacier de Pine Island est l’un des plus grands glaciers du monde dont la fonte contribue le plus à l’augmentation du niveau des mers. Cet article explique que le recul actuel du glacier de Pine Island a été initié par un réchauffement lié à une forte activité El Niño durant les années 1940. Cette nouvelle découverte offre la première preuve directe du recul des glaciers avant même que nous ayons des satellites pour les mesurer.
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Comment les glandes mammaires sont apparues au cours de l’évolution
Des travaux menés par des généticiens de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) révèlent que l’émergence des glandes mammaires, et donc des mammifères à placenta et des marsupiaux, résulte du recyclage de certains gènes «architectes». Ces derniers, nommés Hox, coordonnent la formation des organes et des membres au cours de la vie embryonnaire. Ces gènes sont controlés par des réseaux complexes de régulations. Au cours de l’évolution, des parties de ces réseaux ont été réutilisées pour produire des fonctions différentes. Ainsi, les gènes architectes ont été réquisitionnés pour former les bourgeons des glandes mammaires et, plus tard, pour la gestation. Ces travaux ont été publiés dans la revue PNAS.
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Tantôt conducteur d’électricité, tantôt isolant, au choix
Certains matériaux sont dotés de propriétés surprenantes et sans doute utiles: suivant sa température, l’oxyde de néodyme-nickel est soit un métal, soit un isolant. Une propriété qui fait de ce matériau un candidat potentiel pour les transistors dans les appareils électroniques modernes. Afin de comprendre comment l’oxyde de néodyme-nickel réalise sa transition métal-isolant, des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer (PSI) et de l’Université de Genève (UNIGE) ont étudié en détail la répartition des électrons dans le matériau. Ils se sont servis à cet effet d’un développement perfectionné et sophistiqué de la diffusion de rayons X et ont réussi à montrer que les électrons se réorganisent autour des atomes d’oxygène dans le matériau. Ils viennent de publier leur étude dans la revue Nature Communications.
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Une piste pour vaincre la résistance aux antibiotiques
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie très commune de notre environnement. Elle peut pourtant devenir un redoutable pathogène causant des infections mortelles, notamment chez les patients intubés, les personnes atteintes de mucoviscidose ou les grands brûlés. La présence de certains métaux dans l’environnement naturel ou humain de cette bactérie la rend plus dangereuse et, surtout, résistante à des antibiotiques de dernier recours. Une équipe de chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) a démontré qu’une protéine particulière de P. aeruginosa, dénommée Host factor q (Hfq), lui est indispensable pour pouvoir réagir à ces métaux et acquérir ces nouvelles propriétés. Les résultats, présentés dans l’issue spéciale Virulence Gene Regulation in Bacteria de la revue Genes, pointent du doigt la protéine Hfq comme étant le talon d’Achille de P. aeruginosa. En effet, bloquer son action pourrait rendre ce pathogène incapable de s’adapter à un nouvel environnement et de résister à certains antibiotiques.
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Réprimer pour mieux contrôler
Des chercheurs de l’Université de Genève ont mis au jour un mécanisme épigénétique qui prévient l’activation de nombreux gènes, dont ceux actifs dans la croissance de cellules mammaires. Notre ADN est compacté dans le noyau des cellules grâce à son enroulement autour de millions de protéines appelées nucléosomes. Lorsqu’un gène doit être transcrit pour fabriquer des protéines, les nucléosomes présents doivent être temporairement éjectés pour permettre à ce gène d’être déroulé. Une équipe de biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) a étudié le fonctionnement des nucléosomes associés aux gènes activés par les oestrogènes, moteurs de la croissance de cellules mammaires. Ils ont découvert que la stabilité de ces nucléosomes, soit leur propension à être éjectés, est déterminée par une modification biochimique effectuée sur certains de leurs composants, appelés histones H2Bub1. Les détails de ce nouveau mécanisme épigénétique – qui modifie l’ADN sans en affecter la séquence – sont publiés dans la revue Molecular Cell.
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La roche la plus vielle sur Terre
L’article « No evidence for Hadean continental crust within Earth’s oldest evolved rock unit » par Reimink et al. dans Nature Geoscience présente pour la première fois une datation à haute précision d’un zircon du Hadéen (vieux de plus que 4.0 Ga), provenant des gneiss d’Acasta au NW du Canada. Les auteurs apportent la preuve que ces roches, les plus anciennes de la Terre, ont été formées par cristallisation fractionnée à partir d’un magma basaltique dans un contexte antérieur à la tectonique des plaques.
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La fin justifie les moyens, même au niveau cellulaire
Les cellules détruisent une partie de leurs ARN pré-messagers pour produire la bonne quantité d’une protéine appelée CIRBP. Chacune de nos cellules possède une horloge miniature constituée d’un ensemble de «gènes horlogers». Au cours de la journée, l’expression de ces gènes horlogers varie et cette fluctuation va influencer de nombreuses fonctions biologiques comme la température du corps. A son tour, notre température corporelle va, elle, agir sur la production quotidienne d’une protéine appelée CIRBP, qui va renforcer l’activation de certains gènes horlogers. La boucle est ainsi bouclée. Une équipe de biologistes de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec des chercheurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), vient de comprendre comment, dans cette boucle complexe, la cellule parvient à produire la bonne quantité de protéine CIRBP au cours de la journée. Cette protéine joue un rôle essentiel dans le développement de certains cancers puisqu’elle peut accélérer ou ralentir la prolifération de cellules malignes. Des résultats à lire dans la revue Genes & Development.
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Des codes-barres pour identifier les régulateurs des gènes
Les cellules d’un organisme possèdent toutes le même ADN, mais seuls certains gènes sont exprimés dans une cellule donnée. Ces gènes sont activés par des protéines appelées facteurs de transcription, en réponse à différents signaux biologiques. Les facteurs de transcription régulent ainsi l’essentiel des processus cellulaires, aussi bien dans les cellules saines que malades. Un groupe de biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) a mis au point une technique originale pour identifier tous les facteurs de transcription impliqués dans n’importe quel processus et en réponse à n’importe quel signal. Les applications de cette méthode, publiée dans la revue Genes & Development, sont innombrables, que ce soit dans le domaine médical ou celui de la biologie fondamentale.
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Supraconductivité: après le scénario, la mise en scène
La supraconductivité à haute température critique (haute Tc) reste pour l’heure un mystère théorique. Si ce phénomène est observé expérimentalement, aucun scientifique n’est encore parvenu à expliquer son mécanisme. Dans les années 90, le Britannique Anthony Leggett a proposé un scénario reposant sur l’énergie de Coulomb. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec Leggett et son équipe, se sont appliqués à mettre à l’épreuve ce scénario. Leurs résultats remettent en question la conjecture de Leggett, ouvrant ainsi de nouvelles pistes d’explication de la supraconductivité à haute Tc. Des résultats à lire dans la revue Physical Review X.
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Comment les cellules embryonnaires s’organisent pour former des structures tubulaires
Les chercheurs de la Faculté de médecine de l'Université du Colorado (CU) et de l'Université de Genève (UNIGE) ont dévoilé un processus cellulaire méconnu jusqu'à présent, qui pourrait aider à comprendre certaines causes de cancer, de polykystose rénale et de maladies intestinales. Ce processus a été décrit dans un article publié le 3 août dans la revue Nature Communications.
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Comment les plantes se protègent des coups de soleil
Afin de se protéger des rayons ultraviolets de type B (UV-B), hautement nocifs, les plantes ont développé des outils cellulaires permettant de les détecter et de constituer des défenses biochimiques. Une équipe de biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) avait découvert l’existence d’un récepteur aux UV-B il y a quelques années. Aujourd’hui, ces chercheurs démontrent comment ces récepteurs, une fois activés par les UV-B, s’associent à des protéines qui les assistent pour être rassemblés dans le noyau cellulaire et pour élaborer les réponses de survie et d’acclimatation. Une étude à lire dans la revue PNAS.
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Une nouvelle vague d’antipaludiques en gestation
La malaria provoquée par le parasite Plasmodium falciparum constitue un problème de santé majeur au niveau mondial. En continuation d’une recherche précédente visant à cibler la protéine Hsp90, un chaperon moléculaire universel exerçant des fonctions vitales aussi bien chez le parasite que dans les cellules humaines, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et de Bâle ont mis au point une stratégie permettant d’identifier des molécules capables d’inhiber la protéine parasitaire et provoquant la destruction du pathogène, sans affecter les cellules de mammifère. L’étude est à lire dans le Journal of Medicinal Chemistry.
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Poils, plumes ou écailles, même combat !
Le lien évolutif entre les poils des mammifères, les plumes des oiseaux et les écailles des reptiles est controversé depuis des décennies. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et du SIB Institut Suisse de Bioinformatique démontrent que tous ces appendices cutanés sont homologues : ils partagent une même origine évolutive. Grâce à une analyse embryonnaire extrêmement fine, les chercheurs suisses ont mis au jour des signatures moléculaires et des caractéristiques micro-anatomiques identiques entre les poils, les plumes et les écailles, démontrant de ce fait que tous trois découlent d’un seul et même ancêtre et se développent initialement de la même manière. Une découverte à lire dans la revue Science Advances.
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Comprendre la résistance aux traitements du cancer du sein
Des chercheurs de l’UNIGE dévoilent un mécanisme de résistance au Tamoxifène, un traitement anti-oestrogènes. Les œstrogènes sont responsables de la survie et de la prolifération des cellules tumorales chez 70% des personnes souffrant d’un cancer du sein. Le Tamoxifène, un anti-oestrogènes, constitue le traitement phare contre ce type de cancer. Près d’un tiers des patientes développent toutefois une résistance à ce type de thérapie après quelques années. Dans une étude publiée dans la revue Nucleic Acids Research, des biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) dévoilent comment les cellules tumorales deviennent réfractaires au traitement. En effet, ils sont parvenus à identifier huit facteurs impliqués dans le processus de résistance au médicament. Les chercheurs proposent par ailleurs des pistes précises à suivre pour la mise au point de nouvelles thérapies.
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Un pas positif vers des capacités négatives
Une collaboration internationale impliquant des chercheurs de l’Université de Genève ainsi que des collègues anglais, français, espagnols et luxembourgeois a démontré que le fait de déstabiliser la polarisation spontanée d’une classe de matériaux appelés ferroélectriques conduit à un phénomène de capacité négative. Cette recherche publiée dans la revue Nature pourrait prochainement ouvrir la voie vers des transistors consommant moins d’énergie.
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La révolution des pontages vasculaires
Des chercheurs suisses ont mis au point un gel capable de combattre l’obstruction des vaisseaux suite à un pontage vasculaire. Actuellement, l’une des opérations de chirurgie vasculaire les plus pratiquées dans le monde concerne les pontages, tant coronariens que des membres périphériques. Bien que réalisée sur environ un million de patients par année, son taux d’échec culmine à 50% à cause de la mauvaise cicatrisation du vaisseau, entrainant un nouveau rétrécissement de son calibre. Afin d’améliorer la longévité des pontages, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) se sont associés aux médecins du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Ils ont ainsi mis au point un gel contenant des microparticules, le GeM, permettant la diffusion contrôlée d’une drogue luttant contre la surproduction cellulaire. Administré de manière non invasive et locale sur le pontage lors de l’intervention, ce traitement préventif permettrait de diminuer le risque de ré-obstruction vasculaire. Une recherche à lire dans la revue The Journal of Controlled Release.
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La Suisse embobine la supraconductivité
Pour la première fois en Europe, des Suisses ont réalisé une bobine entièrement supraconductrice pouvant atteindre un champ magnétique de 25 teslas. La supraconductivité est au coeur de nombreuses études en physique, de par ses caractéristiques électroniques permettant le transport de courant sans pertes et la création de champs magnétiques très intenses. Ces champs magnétiques sont un élément indispensable pour l’imagerie médicale et pour l’analyse des molécules complexes comme celles utilisées dans les médicaments, mais aussi pour les accélérateurs de particules. Afin de permettre la création de champs magnétiques toujours plus élevés, des physiciens de l’Université de Genève (UNIGE) se sont associés à une équipe de R&D de l’entreprise Bruker BioSpin basée à Fällanden (ZH), Suisse. Cette collaboration, débutée en 2012 et financée en partie par le Fonds national suisse (FNS), a porté ses fruits. En effet, les chercheurs de l’UNIGE et de Bruker BioSpin ont mis au point et testé avec succès la première bobine supraconductrice pouvant générer un champ magnétique de 25 teslas. Une première en Europe.
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De nouveaux outils de manipulation biologique
Ces vingt dernières années, la chimie a fourni de nombreux outils et techniques essentiels à la communauté biologique. Il est à présent possible de fabriquer des protéines auxquelles Mère Nature n’avait jamais pensé, capturer des parties uniques de cellules vivantes ou même observer des cellules chez des animaux vivants. Dans la revue d'ACS Central Science, trois équipes de recherche indépendantes de l’Université de Genève (UNIGE) et une équipe de l’Université de Bâle (UNIBAS) vont encore plus loin en annonçant des avancées dans la fabrication des protéines et dans l’observation de leurs schémas d’expression chez des animaux vivants.
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Un interrupteur génétique permet de passer de la formation du bras à celle de la main
Durant la vie embryonnaire, la formation des membres du corps est orchestrée par une famille de gènes architectes, eux-mêmes régulés par deux structures d’ADN. La première préside à la construction du bras et l’autre prend le relai pour l’élaboration de la main. Des travaux menés par des généticiens de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) révèlent que ce sont les mêmes protéines architectes, nommées HOX13, qui, de concert, achèvent la confection du bras et initient celle de la main, permettant ainsi de faire la liaison entre les deux processus. La zone située entre le bras et la main échappe, quant à elle, à l’attention des deux structures d’ADN de contrôle, laissant ainsi le champ libre pour que les os du poignet se développent. L’étude est à lire dans la revue Genes & Development
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Une cellule végétale recycle ses ressources en période de disette
Pour faire face aux changements de son environnement aquatique et parer aux éventuelles carences en nutriments qui en résultent, Chlamydomonas reinhardtii, une algue mobile unicellulaire, doit adapter son métabolisme pour continuer à subvenir à ses besoins, notamment en sucre. Ce dernier est fabriqué grâce à la photosynthèse. A cette fin, les végétaux utilisent des structures cellulaires appelées chloroplastes, qui sont équipées de complexes de protéines, les photosystèmes. Si certains nutriments viennent à manquer, tels que le fer, l’algue démantèle temporairement ses photosystèmes afin d’en récupérer des composants pour les recycler. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont identifié une protéine qui joue un rôle particulier lors du recyclage. Les résultats de leur étude sont à lire dans la revue The Plant Cell.
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La virulence bactérienne stimulée par les brûlures
La septicémie constitue la cause principale de maladie et de décès chez les personnes souffrant de brûlures sévères. Ceci est dû à la dissémination de pathogènes dans l’organisme, dont Pseudomonas aeruginosa qui fait partie des trois bactéries les plus souvent responsables de cette complication. Celui-ci est d’autant plus redoutable que sa virulence et sa résistance aux antibiotiques peuvent être modulées par différents facteurs présents chez son hôte. Des chercheurs menés par Karl Perron, microbiologiste à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), ont étudié l’impact des exsudats – les liquides biologiques qui s’épanchent des plaies de personnes brûlées – sur la survie et la virulence de ces trois bactéries. Les résultats, publiés dans la revue mSphere de l’American Society for Microbiology, démontrent que Pseudomonas aeruginosa a la capacité de se multiplier dans ces fluides humains et que certains de ses facteurs de virulence y sont même surexprimés. Les scientifiques ont également effectué une analyse détaillée de la composition des exsudats. Ces données permettront de créer un milieu de culture artificiel et un système in vitro pour analyser les étapes initiales d’infections liées aux brûlures, afin de mieux les contrer.
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La création de matériaux magnétiques "sur-mesure"
Les nouvelles technologies exigent de plus en plus de précision quant aux qualités intrinsèques des matériaux utilisés. Pour répondre à ces demandes toujours plus pointues, les physiciens s’intéressent à la réalisation de matériaux artificiels dont ils pourraient contrôler les propriétés. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec des équipes française et anglaise, ont réussi à manipuler les propriétés de deux oxydes qui composent le matériau artificiel, plus précisément à modifier les propriétés magnétiques de ces composés qui peuvent être soit ferromagnétiques, soit antiferromagnétiques, c’est-à-dire avec ou sans magnétisme net. Les scientifiques démontrent, dans leur étude publiée par Nature Communications, qu’ils sont à présent capables de contrôler le magnétisme dans ce type de matériaux et qu’ils pourront peut-être, dans un avenir proche, proposer des matériaux sur-mesure pour les dispositifs du futur.
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Les cellules possèdent un senseur de phosphate
Des molécules de signalisation régulent l’assimilation de ce nutriment cellulaire essentiel. Le phosphate inorganique est un élément de base des membranes cellulaires, de l’ADN et des protéines. C’est aussi un composant majeur de l’ATP, "la monnaie cellulaire" du transfert de l’énergie. Toutes les cellules doivent donc maintenir une concentration suffisante de phosphate dans leur cytoplasme et ont donc développé des systèmes pour transporter et stocker ce nutriment. Or, comment une cellule sait-elle de combien de phosphate elle a besoin? Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Université de Lausanne (UNIL) démontrent qu’une région présente dans certaines protéines, appelée domaine SPX, signale à des cellules fongiques, végétales et humaines leur statut en phosphate. Ce domaine possède un site de liaison pour de petites molécules qui régulent l’assimilation de phosphate dans la cellule. Leurs découvertes, publiées dans la revue Science, pourraient contribuer au développement de cultures vivrières qui utilisent le phosphate de façon plus efficace.
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Les dessous de la fanaison
Une hormone active le détachement des organes chez les plantes. Au cours de leur vie, les plantes se renouvellent constamment. Elles se couvrent de nouvelles feuilles au printemps, puis les perdent en automne. Lorsqu'elles sont devenues inutiles, endommagées ou meurent, les fleurs et les feuilles se détachent au cours d’un processus appelé abscission. Grâce à ce mécanisme, les plantes conservent de l'énergie et se préparent à franchir la nouvelle étape de leur cycle de vie. Or, comment une plante sait-elle quand elle doit se séparer des organes devenus inutiles? Des chercheurs de l'Université de Genève (UNIGE) et de l'Université d'Oslo (UiO) ont pu apporter des précisions sur ce processus. Celui-ci est régulé par des protéines réceptrices situées à la surface de cellules spécifiques qui entourent le futur point de scission. Lorsqu'il est temps de se séparer d'un organe, une petite hormone vient rejoindre ce récepteur membranaire et, grâce à une protéine auxiliaire, l'abscission est enclenchée. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue eLife.
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Le graphène est à la fois transparent et opaque au rayonnement
Le graphène garantit l’exactitude des données pour de futurs appareils sans fil. Un microprocesseur qui filtre le rayonnement indésirable à l’aide de graphène a été développé par des scientifiques de l’EPFL et testé par des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE). L’invention pour- rait être mise en oeuvre dans de futurs appareils pour transmettre des données sans fil dix fois plus vite.
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La supraconductivité vue sous un nouveau jour
Les matériaux supraconducteurs ont la particularité de n’opposer aucune résistance au passage d’un courant électrique. L’étude des supraconducteurs à haute température critique découverts dans les années 80 reste un sujet de recherche très attrayant aux yeux des physiciens. Il manque en effet toujours les descriptions théoriques à même d’expliquer de nombreuses observations expérimentales. Des chercheurs des universités de Genève (UNIGE) et de Munich sont parvenus à lever le voile sur une des caractéristiques électroniques des supraconducteurs à haute température. Leur recherche, publiée dans Nature Communications, met en lumière que les densités électroniques mesurées sur ces supraconducteurs sont le cumul de deux effets séparés. De ce fait, ils proposent un nouveau modèle qui suggère l’existence de deux états co-existants, plutôt que compétitifs comme cela a été postulé ces trente dernières années. Une petite révolution dans le monde de la supraconductivité.
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Deux périodes climatiques extrêmes à l’origine de la disparition des espèces vivantes
Des chercheurs de l’Université de Lausanne et de Genève sont parvenus à montrer que la disparition d’une grande partie des espèces vivantes est liée à l’évolution de la composition des gaz émis lors d’événements volcaniques exceptionnels. Les scientifiques ont étudié des archives fossiles de deux extinctions majeures, observées il y a 201 et 183 millions d’années. Leurs résultats sont publiés dans Nature Scientific Reports.
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L'expansion de l'Univers simulée
L’Univers est en perpétuelle expansion. Il change, crée de nouvelles structures qui fusionnent. Mais comment notre Univers évolue? Des physiciens de l’Université de Genève (UNIGE) ont mis au point un nouveau code de simulations numériques qui offre un aperçu du processus complexe de la formation des structures en cosmologie. En se basant sur les équations d’Einstein, ils ont pu intégrer dans leurs calculs les mouvements de rotation de l’espace-temps et calculer l’amplitude des ondes gravitationnelles, dont l’existence a été confirmée pour la première fois le 12 février 2016. Une étude à lire dans la revue Nature Physics.
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L'ADN comme moyen de défense immunitaire
Notre système immunitaire inné, composé principalement de phagocytes, protège notre corps en exterminant les bactéries. Pour ce faire, il utilise deux mécanismes. Le premier tue l’élément étranger à l’intérieur même de la cellule. Le second le tue à l’extérieur de cette dernière. Ces deux méthodes étaient déjà connues des chercheurs, mais uniquement chez l’homme et les autres animaux évolués. Des microbiologistes de l’Université de Genève (UNIGE) et du Collège de médecine de Baylor (USA) viennent de découvrir qu’une amibe sociale, un micro-organisme unicellulaire présent dans les sols des forêts tempérées, utilise également ces deux mécanismes depuis plus d’un milliard d’années. Celle-ci possédant un système de défense innée similaire à celui de l’homme, tout en étant génétiquement modifiable, les chercheurs peuvent alors effectuer des expérimentations sur elle afin de comprendre et combattre des maladies génétiques du système immunitaire. Une découverte à lire dans la revue Nature Communications.
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Des pansements anti-infectieux pour soigner les grands brûlés
Une nouvelle génération de bandages biologiques a été mise au point par un consortium de chercheurs en Suisse afin de réduire le taux de mortalité chez les grands brûlés. Composés notamment de cellules progénitrices et de molécules complexes de la famille des dendrimères, ces pansements permettent d’accélérer la cicatrisation, tout en prévenant les infections de bactéries multi résistantes. La technologie employée est issue d’une plateforme comprenant le Centre romand des brûlés du CHUV, le Centre pour grands brûlés de l'UZH, ainsi que des chercheurs de l’EPFL, l’UNIL, l’UNIGE, les HUG et l’UNIBE. Les résultats ont été publiés le 25 février 2016 dans la revue Scientific Reports.
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Un nouveau rôle pour la vitamine B6 chez les plantes
La vitamine B6, qui existe sous plusieurs formes naturelles appelées vitamères, est essentielle à tous les organismes vivants. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) viennent de lui découvrir un rôle inattendu en lien avec le métabolisme de l’azote. Décrits dans la revue The Plant Cell, les résultats indiquent que l’un des vitamères informe la plante de son contenu en ammonium, un composé azoté de base nécessaire à la biosynthèse de diverses molécules essentielles à la vie, telles que les protéines. A l’avenir, la vitamine B6 pourrait être utilisée pour déterminer le bilan en azote des plantes et au final, prévenir l’abus d’engrais azotés nuisibles pour l’environnement.
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L'augmentation des éruptions volcaniques à la fin de l'ère glaciaire
Des chercheurs des universités de Caltech, Cambridge, Genève et ETH-Zurich explique un effet des changements climatiques sur la fréquence des éruptions volcaniques. La fonte des glaces diminue la pression qui s'exerce en profondeur dans le manteau terrestre où les magmas sont générés. Par rétroaction, cette diminution de pression pourrait augmenter la production de magma en profondeur et conduire à une intensification de l’activité volcanique et des émissions en surface.
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Une nouvelle ère pour les matériaux électroniques
Il est aujourd’hui possible de réaliser des cristaux parfaits d’un ou quelques atomes d’épaisseur, dont les propriétés électroniques peuvent être contrôlées avec une précision que nous n’aurions osé imaginer il y a quelques années. L’équipe de chercheurs du Prof. Alberto Morpurgo à l’Université de Genève (UNIGE) est parvenue à réaliser un transistor avec une monocouche de disulfure de molybdène (MoS2) – un matériau isolant – qui s’est transformé en un matériau supraconducteur, laissant passer le courant sans aucune perte d’énergie. Une publication à lire dans la revue Nature Nanotechnology.
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L'après Big Bang se dévoile
Suite au Big Bang, l’Univers se dilate et la matière, en se refroidissant, se structure progressivement. Les premières étoiles et galaxies se forment quelque cent mille ans après. Environ un milliard d’années plus tard, on observe que l’Univers s’est réchauffé et que l’élément le plus abondant, l’hydrogène, est à nouveau ionisé, comme juste après le Big Bang. Comment cette importante transformation, la réionisation cosmique, a-t-elle été possible ? Les astronomes soupçonnaient que les galaxies étaient le moteur principal de ce phénomène. Une équipe internationale et des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont aujourd’hui largement validé cette hypothèse. Ils ont en effet découvert une galaxie compacte expulsant des photons ionisants, responsables de cette transformation de l’Univers. Leur article, publié dans Nature, ouvre une voie de recherche capitale dans la compréhension de l’Univers primordial.
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Une nouvelle méthode permet de détecter le cholestérol
Substance grasse indispensable à la vie, le cholestérol fait partie de nos membranes cellulaires. Produit par notre organisme, celui-ci stocke également le cholestérol provenant de la viande. Cette substance étant peu soluble, en consommer en trop grande quantité peut provoquer des accumulations à l’intérieur de nos artères. Dès lors, pouvoir observer les endroits où se dépose le cholestérol permettrait de mieux comprendre certaines maladies cardiovasculaires. Ceci est dorénavant possible. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), associée aux Universités de Californie et d’Helsinki, a créé un cholestérol naturel que l’on peut détecter dans le corps. Cette découverte ouvre la voie à une médecine de précision dans la lutte contre le cholestérol. Une recherche à découvrir dans le journal Biomedical Optics.
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Succès du lancement du satellite DArk Matter Particle Explorer
Le lancement du satellite DArk Matter Particle Explorer (DAMPE) a eu lieu jeudi 17 décembre à 8h12 (heure de Pekin), depuis le centre de lancement de Jiiuquan, situé au nord-ouest de la Chine. Conçu par l’Académie des Sciences Chinoises (CAS), en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), le DAMPE a pour objectif principal de détecter la matière noire dont on ignore tout, hormis son existence. Placé en orbite à une altitude de 500 km, il permettra une analyse des données des particules présentes dans l’espace. Ce lancement s’intègre dans un programme de grande envergure du CAS, qui prévoit l’envoi de quatre satellites ces prochaines années.
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Un pas vers une électronique quantique
Etablir des réseaux électroniques ultra rapides et sans faille, tel est le rêve de nombreux physiciens. Un pas dans cette direction a été franchi pour la première fois. En effet, à l’heure actuelle, l’informatique et l’électronique mettent en relation des éléments actifs, par exemple des transistors, à l’aide de circuits. Mais ceux-ci ne sont pas aussi performants qu’on pourrait le souhaiter. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec une équipe de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ), ont réalisé pour la première fois, en utilisant des atomes froids, une connexion de matériaux quantiques par un point de contact quantique. Il s’agit d’établir une jonction entre deux groupes d’atomes dans le vide, permettant un transport quantique très efficace et rapide. C’est certes, une avancée pour l’électronique du futur, mais aussi pour la compréhension de la physique fondamentale. Une recherche à découvrir dans la revue Science.
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Un bouclier de cire pour conquérir la planète
Les graines ont recyclé un mécanisme de protection des plantes, la cuticule, pour résister aux agressions terrestres. Apparues tardivement au cours de l’évolution, les graines ont permis de transformer de nombreuses plantes en voyageuses miniatures, contribuant ainsi fortement à leur colonisation terrestre. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) viennent de découvrir l’une des clés de ce succès: la cuticule. Présente sous forme d’une couche cireuse épaisse dans l’enveloppe de la graine et composée de cutine – un type d’acide gras – , la cuticule augmente la viabilité des graines, leur résistance aux dérivés réactifs de l’oxygène, et participe au maintien de leur état de dormance. Les graines ont ainsi recyclé un mécanisme de protection des plantes terrestres, qui permet de recouvrir leurs feuilles d’une pellicule imperméable et les préserve de pertes d’eau excessives. Les résultats sont publiés dans la revue PLoS Genetics.