Dangerous waste management

Déchets spéciaux

On appelle "déchets spéciaux" les déchets toxiques ou dangereux pour la santé et l’environnement, générés par les activités de laboratoires. notamment: substances radioactives, produits chimiques solides et liquides, acides, solvants, différentes pâtes ou gels, produits pharmaceutiques, produits photos, huiles usées, lubrifiants, eaux de coupes, piles, emballages souillés et autres déchets de laboratoire et d'atelier. Le service STEPS se charge de leur conditionnement, stockage, transport et de l'administration y relative.

Des déchets maîtrisés

En 2005, l'Etat de Genève, l'Université et les HUG ont mis en oeuvre une directive commune, décrite dans la brochure "Déchets de laboratoire – L'Etat de Genève optimise sa formule". Le fruit de cette collaboration a pour but de gérer de façon optimale les déchets de laboratoire, produits au sein des institutions de l'Etat.

Cette nouvelle directive a été adoptée dans le cadre du programme Ecologie au travail – un programme destiné à rendre l'administration exemplaire en matière de lutte à la source, recyclage et valorisation des déchets. Si l'Etat de Genève s'est attaqué à une gestion plus optimale de ses déchets de laboratoire, c'est que ceux-ci représentent un important danger potentiel pour l'être humain et pour l'environnement. Améliorer les pratiques actuelles permettra de les protéger encore plus efficacement tout en apportant une dimension éducative. En effet, nombreux sont les étudiant-e-s qui fréquentent les laboratoires où ils acquièrent le savoir-faire et les réflexes qui les accompagneront tout au long de leur vie professionnelle.

A chaque déchet sa poubelle

Lorsque l'on parle de déchets de laboratoire, c'est généralement aux produits chimiques que l'on pense immédiatement. Mais d'autres déchets, plus inattendus, en font également partie: substances radioactives, aiguilles, scalpels, verre brisé, déchets d'animaux, gants jetables, etc. 

Chacun de ces types de déchets doit suivre une filière d’élimination ou de valorisation particulière. Pour ce faire, l’Université doit se conformer aux dispositions légales définies par l’Ordonnance sur les mouvements de déchets (OMoD).

à L'UNIGE

Chaque année, ce sont près de 110 tonnes de déchets spéciaux qui sont récupérées par le service STEPS de l’Université, dont environ 75% sont des déchets chimiques, dont au moins 50% de solvants divers et une dizaine de tonnes de déchets radioactifs dans les limites d'autorisation.

Trier, c'est gagner!

A l'Université, les coûts d'élimination représentent près de CHF 50'000.- par an. Selon le responsable des déchets spéciaux, un rôle essentiel est joué par les usager-ère-s eux-mêmes qui, par un bon tri et un étiquetage soigneux, facilitent grandement la tâche du responsable et contribuent à une meilleure gestion de ces déchets. En effet, mieux c'est conditionné, mieux c'est trié, moins ça coûte. Par exemple, le recyclage d'une tonne de solvants non chlorés (<2%) coûte CHF 400.-, alors que le recyclage de la même quantité de solvants chlorés revient à CHF 1400.-. Ne pas rejeter tous les solvants dans le même bidon devient alors économiquement très intéressant.

Du neuf du côté de la formation

La nouvelle directive met également l'accent sur la formation. Celle-ci s'intensifie déjà à l'UNIGE. Tout le nouveau personnel de laboratoire (assistant-e-s, doctorant-e-s, collaborateur-trice-s nouvellement engagé-e-s, apprenti-e-s) doit, dès à présent, suivre une formation spécifique en matière de sécurité lors de son arrivée au laboratoire. Un module est entièrement consacré à la gestion des déchets, ce qui prend d'autant plus d'importance du fait que le personnel chargé du nettoyage des laboratoires n'est pas formé au conditionnement des déchets spéciaux et risque par son travail d'être particulièrement exposé à ceux-ci.