Ce texte est un document de travail produit dans le cadre de la préparation d'une "introduction à l'Ancien Testament" à paraître. @ Philippe Guillaume. Le livre de José (Jos) raconte
líinvasion, la conquête et le partage de Canaan par Israël unifié
sous la direction de l'Ephraïmite Josué. Ce récit constitue
l'étape intermédiaire entre les 40 années de
traversée du désert et la période des Juges, prélude
à la royauté.
1. Josué et líHistoriographie DeutéronomisteSelon la théorie qui a dominé la recherche pendant les cinquante dernières années, Jos est un des chapitres de l'Historiographie Deutéronomiste (HD) rédigée pendant líexil babylonien (cf. l'article précédent sur HD). Pour Jos il síagit des passages suivants: 1,1-12,24; 21,43-22,6; 23,1-16; 24,28-31. Mais cette théorie est de plus en plus contestée (cf. E.A. Knauf, "Lí«Historiographie Deutéronomiste» existe-t-elle?" Pour cette raison, cette présentation de Jos ainsi que celle de Jg qui suit sont basées sur une forme modifiée de cette hypothèse. Au lieu de considérer HD comme la première étape rédactionnelle, l'intégration de Jos dans HD est situé à la fin du processus rédactionnel, cíest-à-dire autour du III-IIème siècle av. J.-C. Par conséquent, HD organise les livres de Josué-Juges-Samuel-Rois qui avaient pratiquement atteint leur forme définitive. HD ne représente alors que quelques versets de transition qui ordonnent les différents livres selon une trame chronologique.2. Structure littéraireChaque partie du récit est introduite par une note biographique concernant Josué et se termine sur une remarque plus ou moins triomphale sur l'état d'avancement de la conquête:*Josué successeur de Moïse 1. CONQUETE DE JERICHO, AÏ, GABAON ET DEFAITE DES 2 COALITIONS. Conclusion: "Josué prit tout le pays,... qui fut en repos sans guerre" 11,23. *Josué vieux 13,1.
*Josué amer: "Jusqu'à quand
allez-vous continuer de vous amollir au lieu de prendre possession du pays...?"
18,2-4.
*"Yhwh dit à Josué"
20,1.
*Josué dépassé: ìles
lévites se présentèrent au prêtre Eléazar,
à Josué et aux chefs de familles...î 21,1.
*Josué bénit la Diaspora
22,1-8 mais Pinhas se fâche 22,13.
*Josué mourant devant tout Israël
23,1.
*Josué à Sichem 24,1
3. Tableau analytique du contenu
4. Formation et contextes historiquesAu titre de sources, un "livre du Juste" est cité par le cantique de 10,1-15. Les différentes listes de villes et de frontières sont probablement basés sur des documents cadastraux de l'époque royale. Le repérage d'autres sources reste très hypothétique, mais de nombreux parallèles apparaissent avec le livre des Juges. Jos et Jg se s'étant constitués à proximité l'un de l'autre, les emprunts entre les deux livres ont été multiples et ont donné lieu à de nombreuses harmonisations au point de constituer un réseau si complexe d'interactions quíil níest plus possible de déterminer avec un degré suffisant de certitude le sens des emprunts: listes de villes Jg 1/Jos 13-19, traditions d'Hébron Jg 1,13-15/Jos 10,21ss; 15,13-19, conquête de Jérusalem et du pays judéen Jg 1,5-7/Jos 10,1, Jg1,8-9/Jos 10,28-40, migration des Danites Jg 1,34; 18/Jos 19,40ss, Jabin Jg 4-5/Jos 11,1...Le document josianique (6-16) constitue
la première forme littéraire repérable en Jos. Il
s'agit d'un récit de propagande en faveur de l'annexion de la province
assyrienne de Samarie par le roi Josias entre 640 et 609 avant notre ère.
La chute de Samarie en 720 marquait l'achèvement de l'intégration
du royaume d'Israël dans l'Empire assyrien. Pourtant, dès 630,
le pouvoir central à Ninive agonise avant de s'effondrer sous les
coups des Néo-babyloniens qui détruisent la capitale en 612
et réorganisèrent l'Empire à partir de Babylone. Les
Etats vassaux profitèrent de cette période de transition
pour secouer le joug assyrien. Josias tenta d'agrandir son royaume en direction
du nord. Les seuls récits de conquête détaillés
de Jos (6-10) se situent dans la zone limitrophe au nord de Juda, à
savoir le territoire traditionnel de Benjamin: Jéricho, Aï,
Gabaon (première base de l'armée régulière
de Saül, fondateur de l'Etat d'Israël cf. 1 Sa 13,1-2), Béthel
détruite dans le cadre de la centralisation du culte à Jérusalem
cf. 2 R 23,15ss. Nous ignorons l'étendue exacte du territoire israélite
que Josias annexa. Mais le fait que le lot d'Ephraïm soit mentionné
parallèlement à celui de Juda (territoire déjà
pris, alors que les 7 tribus restantes ne sont mentionnées qu'après
coup pour recevoir un lot à conquérir), indique que l'objectif
de Juda était la totalité de la province assyrienne de Samarie.
Le territoire attribué à Manassé est également
secondaire car le chapitre 17 a besoin d'expliquer la subdivision díEphraïm
en Ephraïm et Manassé. Ce programme ne fut probablement pas
achevé comme líindiquent les indications de 11,16 et 16,1-3 qui
se contentent de la zone benjaminite comme les récits des chapitres
6-9. En effet, le Pharaon Néko mit fin aux velléités
expansionnistes de Jérusalem en exécutant Josias en 609 cf.
2R 23,29.
Le document josianique fut intégré dans l'histoire sacerdotale du monde (Hexateuque = Tora + Jos). En effet, Jos est le seul recueil des prophètes a contenir des traces (Jos 4,19a, 5,10-12, 18,1) de la chronologie sacerdotale (P) qui structure la Tora. Jos 18,1 conclut ce grand ensemble en formant une inclusion avec Gn 1,28, grâce au verbe rare kabash soumettre. Pour P, la création prend fin avec l'installation d'Israël dans son pays qui permet à Yhwh de prendre possession de son fief. Les récits bellicistes de Jos sont ainsi encadrés par la conception P d'installation pacifiste dans un pays vide, car ce pays est "un pays qui mange ses habitants" (Nb 13,33; Ez 36,13-15 cf. E.A. Knauf, "Die Priesterschrift und die Geschichten der Deuteronomisten"). Cette inclusion ne semble pas avoir été jugée suffisante par l'administration perse qui avait demandé la rédaction de la Tora comme constitution des provinces de Juda et de Samarie. Les appels répétés de Josué à la guerre sainte ne pouvaient être agréés par le pouvoir central qui cherchait avant tout la paix dans ses provinces. Jos fut donc rejeté de la Tora et devint le premier livre deutérocanonique, ce qui permit díy ranger des éléments très divers. Le système des 12 tribus. Elaboré à partir de la période perse, il a complété les données de Jos en ajoutant les descriptions des territoires de Manassé (17) de Ruben et Gad (13) et des 7 tribus manquantes (Jos 18,2-19,50). Ces descriptions reprennent certaines informations de Jg 1,27-35 et les présentent selon le modèle des lots de Juda et díEphraïm (Jos 15-16). Ce système à 12 est clairement secondaire par rapport au document josianique et sacerdotal car il contredit Jos 13,1-6. Cette liste josianique des territoires restant à conquérir comprend la périphérie d'Israël (Philistie, Phénicie, Gueshour) mais pas la Galilée. Cet intérêt renouvelé pour le système tribal est la conséquence directe de la disparition de líEtat. Líextension des aspirations judéennes sur la Galilée et la Transjordanie signale la lente ascension des Néo-deutéronomistes à Jérusalem pendant la période hellénistique. Le programme josianique redevenait d'actualité au fur et à mesure de la perte díinfluence des milieux sacerdotaux et de la détérioration des relations entre Juifs et Samaritains. On se met à souhaiter étendre la domination de Jérusalem jusqu'à Dan et líon dessine la carte du Très Grand Israël (TGI). On établit alors les listes de villes refuges (Jos 20) et de villes lévitiques (Jos 21) qui appliquent par avance líorganisation juridique et religieuse judéenne au très grand Israël à venir. Une nouvelle conclusion (21,43-45) réaffirmait que Yhwh avait bel et bien donné tout le pays qu'il avait promis à Israël. Puisqu'aucune de ses paroles n'était restée sans accomplissement, l'espoir d'un rétablissement proche d'Israël n'était pas vain. Littérairement, cette espérance fut nourrie par la constitution polémique díun second recueil canonique. La collection des livres prophétiques (Prophètes antérieurs = de Jos à 2 R et Prophètes postérieurs = Es, Jr, Ez + 12 petits prophètes) fut close autour de 200 av. J.-C. Elle devint le second volet du canon juif, constitué principalement comme front polémique contre les voisins de Juda, en particulier les Samaritains qui rejetaient les prétentions centralisatrices de Jérusalem et se considéraient comme gardiens de la véritable religion díIsraël et donc de la Tora. En canonisant les Nebiim, Jérusalem élevait au rang de livres saints líensemble de la littérature judéenne qui plaçait Sion au centre du monde (cf. traditions davidiques, Esaïe, Ezékiel). Jos níétait plus seulement le sixième livre de la Tora, mais le premier recueil de líHistoriographie Deutéronomiste (HD à distinguer soigneusement de líHD nothienne, cf. article précédent) qui ordonnait les différents recueils sur une trame chronologique destinée à offrir une suite aux récits de la Tora. Les Samaritains n'acceptèrent
pas plus HD que Jos dans leur canon. Pourtant, même intégré
dans HD, Jos restait un document díintégration judéo-samaritain.
Le lieu où Yhwh ferait reposer son nom reste soigneusement indéterminé
(9,27). Mais des événements dramatiques allaient transformer
Jos en recueil anti-samaritain.
5. Visées théologiques et idéologiquesJos pose la question de líorigine díIsraël. Les progrès de líarchéologie biblique ont conduit à rejeter l'historicité de líinstallation díIsraël en Canaan suite à une conquête unifiée qui aurait conduit à líextermination des anciens habitants. En effet, Jéricho, Aï et Heshbôn n'étaient pas fortifiées entre la fin du Bronze récent et le début du Fer, période de l'émergence d'Israël dans la montagne d'Ephraïm. De plus, ces peuplements «israélites» ne révèlent pas une culture différente de celle des cités cananéennes. Ils représentent plutôt l'installation de la partie la plus défavorisée de la population de Canaan qui a fuit la crise économique qui sévit à la fin du Bronze récent en s'installant dans les zones montagneuses, jusqu'alors inoccupées.Si la version de líapparition des Israélites en Canaan que propose Jos níest pas historique, cíest le statut du texte biblique qui est remis en cause. La Bible níest plus une source primaire pour reconstituer líhistoire díIsraël. En particulier avec Jos, il síagit díun ensemble de textes idéologiques qui ne prétend pas raconter les événements tels quíils se sont déroulés. Jos est un manifeste divulguant un programme politique. Le fait que le texte josianique ait été repris par les Maccabées puis par les Sionistes de notre siècle atteste líefficacité du texte biblique. Alors que Jos sert encore à justifier des prétentions territoriales en Palestine, il appartient au théologien de lire le texte à la lumière de l'histoire pour couper court à ses récupérations illégitimes (cf. Françoise Smyth-Florentin, Les mythes illégitimes. 6. Bref commentaire1 transition HD avec Dt: Josué successeur de Moïse.2 roman de Rahab, récit typique de la période perse (// Ruth) mettant en scène une héroïne étrangère à la foi et aux actes exemplaires. 3-4 Traversée du Jourdain. Texte
composite surlequel se sont greffés de nouveaux acteurs à
chaque époque: soldats de Josias, prêtres de la Jérusalem
perse, tribus transjordaniennes du système des 12, 12 porteurs de
pierres qui apportent les contributions finacières de la diaspora
et catéchètes des synagogues.
5,1-9 circoncision de la seconde génération
de l'Exode reflétant peut-être les circoncisions forcées
de Jean Hyrkan.
6,1-21 le récit josianique de la
prise de Jéricho est démilitarisé et transformé
en liturgie.
7-8 l'infidélité d'Akân
interrompt le récit de la suite de la conquête. Le document
josianique relatait probablement la destruction de Béthel (mentionné
en 8,9.12.17). Ce récit a un parallèle très proche
en Jg 20 qui relate également la destruction de Benjamin par Juda.
Il y a donc un lien étroit entre ces deux textes. Il est impossible
de démêler ces liens, mais on peut admettre que le récit
de la conquête de Benjamin et en particulier de Béthel est
conservé dans ces deux textes. Des préoccupations étiologiques
ont été ajoutées en Jos 8 pour expliquer Aï et
en Jos 7 pour la vallée d'Akor et offrir une exhortation aux combattants
pendant la campagne. Le récit josianique fut pourtant conservé
et s'est retrouvé comme appendice à la fin de Jg. Il devait
relater la suite de la campagne, depuis Jéricho en montant la vallée
d'Akor en direction de Béthel.
9: le statut particulier des Samaritains (même religion et même Tora que les Judéens) est expliqué par la fiction littéraire du pacte avec les Gabaonites. Du même coup, leur caractère faux et leur statut inférieur est légitimé (díautres explications sont offertes en Gn 34; 2 R 17). 10: les Gabaonites (Samaritains) appellent
Juda au secours contre les Amorites (Assyriens). Mais il en résulte
la conquête du pays judéen pour asseoir la légitimité
de Josias. Les traditions judéennes de Jg 1,5-7 sont reprises. Mais
Josias nie le statut particulier de Jérusalem et des Jérusalémites
en plaçant Adoni-Sédeq à la tête de la coalition
du sud. Trois récits de victoire síenchaînent (8-15; 16-27;
28-43) en mélangeant noms de villes et noms de rois (Eglôn/Devir
on ne se lasse pas de raconter les victoires!
11: suite de la ì délivrance î de
la Samarie: défaite de la coalition du nord composée des
voisins de la province de Samarie: Dor (province assyrienne de Duru), Haçor
(province assyrienne de Magiddu). Mais seule la montagne est effectivement
colonisée (13-14).
12: liste récapitulative très fantaisiste, surtout à partir du verset 18: Afeq et les autres villes du nord ont probablement été ajoutées sous influence du TGI. 13,1a repris en 23,1b.
14,1 insertion díEléazar.
15 : 1ère partie de la description
du GI de Josias: le pays judéen intégrant le territoire danite
(33 : Eshtaol et Çoréa cf. 19,41). La liste des villes benjaminites
de 18,21-28 faisait originellement partie de la liste des villes de Juda
et en constituait le 11ème district.
16 :2 ème partie de la description
du GI de Josias : la montagne d'Ephraïm.
17 : 1-7 invention de la tribu de Manassé:
5 villes d'Ephraïm à terminaison féminines deviennent
des filles de Manassé. Cette histoire est reprise en Nb 36 comme
cas d'espèce pour la législation sur le mariage des héritières.
18 : 1 conclusion P à la fin du
document josianique.
19, 1-39: description des frontières
de Siméon, Zabulon, Issakar, Asher, Nephtali.
20 les sanctuaires locaux servaient traditionnellement d'asile aux fugitifs, poursuivis, entre autres, par le vengeur du sang de leur victime. L'élimination de ces sanctuaires à partir de Josias a conduit à la sécularisation des certaines des fonctions accomplies par ces sanctuaires (abattoir Dt 12,15-17, dîmes Dt 14,22-26 et asile Dt 19,1-13). Les 3 premières villes de refuge pour l'auteur d'un homicide involontaire définissent le programme de Dt 19,1-13. Dt 19,8-9 stipule que si Yhwh venait à agrandir le territoire d'Israël il faudrait rajouter trois autres villes de refuge. Ce texte conserve le souvenir de la progression du GI de Josias, limité à la Cisjordanie. Le TGI a ensuite intégré la Transjordanie. Mais cet ordre contredisait le schéma de l'Exode et de la Conquête qui racontait la prise de la Transjordanie avant celle de la Cisjordanie. Cette incohérence a été corrigée par l'appendice de Dt 4,41-43 qui attribue à Moïse et non à Josué le choix des trois villes refuge de Transjordanie. Les versets 4-6, absents de Ì, portent les marques de l'évolution des pratiques judiciaires après l'exil. 21,1-3 les lévites réclament
des villes de résidence en contradiction avec líaffirmation répétée
que les Lévites ne possèdent pas díhéritage en Israël
(13,33 et //). Les villes qu'ils vont recevoir semblent être d'anciennes
villes de refuge (versets 13.21.27.36.38).
22 peut-être lu à la lumière de la correspondance échangée entre les Israélites de la colonie militaire d'Eléphantine en Haute-Egypte et les préfets de Jérusalem et de Samarie vers 410. En effet, le message adressé aux Transjordaniens est le même que celui de Jérusalem et Samarie à Eléphantine: pas de sacrifices sanglants ailleurs qu'à Jérusalem! (cf. P. Grelot,Documents araméens díEgypte, pp. 416-418). La centralisation du culte commençait à être mis en oeuvre. Nous pouvons donc considérer que Jos 22 a été écrit à partir du IVème siècle avant notre ère. Dans ce texte, les tribus transjordaniennes représentent de fait toutes les colonies juives de la diaspora. 23 Testament de Josué // Dt 29-30 HD. Ce chapitre résume tout Jos et prépare la transition avec Jg en rappelant que la désobéissance à la Tora de Moïse conduira à la perte du pays. 24 passage maccabéen ajouté
après la constitution d'HD.
7. Indications bibliographiquesBLUM, E., "Die kompositionelle Knoten am Übergang von Jos zu Ri", in M. Vervenne and J. Lust (eds), Deuteronomy and Deuteronomic Literature, 1997, Leuven University Press, 181-212.FRITZ, V., Das Buch Josua, Handbuch zum Alten Testament I/7, Tübingen, 1994. GRELOT, P., Documents araméens díEgypte, Littératures Anciennes du Proche Orient, Cerf, Paris, 1972. KNAUF, E.A., "Lí«Historiographie Deutéronomiste» existe-t-elle?", in A. de Pury, T. Römer, J.-D. Macchi, Israël construit son histoire, Labor et Fides, Genève, 1996, 409-418. KNAUF, E.A., "Die Priesterschrift und die Geschichten der Deuteronomisten", A PARAITRE MACCHI, J.-D., Les Samaritains, histoire díune légende, Labor et Fides, Genève, 1994. NELSON, R.D., Joshua, a commentary, The Old Testament Library, Louisville, 1997. REICH, R., "Mesad Hashavyahu", Excavations and Surveys in Israel 1986/5, 68-69. RÖMER, Th., "Le livre de Josué", in Josué, Cahier Biblique de Foi et Vie 37, Paris, 1998, 5-20. SMYTH-FLORENTIN, F., Les mythes illégitimes, Labor et Fides, Genève, 1993. STRANGE, J., "The book of Joshua: a hasmonean manifesto?" in André Lemaire and Benedikt Otzen (ed.), History and traditions of early Israel, VTSup 50, Leiden, 1993, pp. 136-141. |