Cours

Le qāmæṣ ḥāṭûp

Les règles de vocalisation de la syllabe et d'accentuation vues précédemment sont utiles pour distinguer les deux types de qāmæṣ.

Comme le montre la fiche de grammaire § 2, la voyelle qāmæṣ s'écrit מָ mais se prononce de 2 façon différentes:

1. Le qāmæṣ se prononce "a" (transcription "ā").

2. Le qāmæṣ ḥāṭûp se prononce "o" bref (transcription "å").

Le qāmæṣ est une voyelle longue, le qāmæṣ ḥāṭûp est une voyelle brève. Le qāmæṣ est plus courant que le qāmæṣ ḥāṭûp.

Règle

Le qāmæṣ ḥāṭûp apparaît dans une syllabe fermée (CvC) atone (sans accent).

Comme l'accent est, le plus souvent, placé sur la dernière syllabe du mot – ou de deux mots formant une unité tonique –, le qāmæṣ ḥāṭûp apparaît dans les cas suivants.

1. Dans la première partie d'un mot, lorsque la consonne qui suit le qāmæṣ est vocalisée par un šewaʾ muet.

2. Dans une syllabe fermée, située à la fin d'un mot, lié à un autre comme unité tonique.

Exemple

Dans כָּל־יוֹם « tout le jour », les deux mots forment une unité tonique → le qāmæṣ est donc ḥāṭûp.

On trouve plus rarement le qāmæṣ ḥāṭûp dans des syllabes ouvertes dans les cas suivants.

1. Le qāmæṣ ḥāṭûp est situé avant un ḥāṭeph qāmæṣ.

Exemple

אָהֳלִי "la misère" ʾåhålî ➔ prononcer "oholi"

2. Le qāmæṣ ḥāṭûp est situé avant un autre qāmæṣ ḥāṭûp et la syllabe est non accentuée.

Exemple

פָּעָלְךָ "ton travail" påʿålkā ➔ prononcer "poʿolcha"

3. Dans les exceptions suivantes :

קָֽדָשִׁים "sanctuaires" ➔ qådāšîm
שָֽׁרָשִׁים "racines"  ➔ šårāšîm


🔎 Remarque
La présence d'un qāmæṣ ḥāṭûp s'explique généralement par la réduction d'une voyelle "o" ou "ou.

Exemple
כֹּל "tout" mais כָּל־יוֹם "tout le jour". כֹּל est accentué, alors que le כָּל־ de כָּל־יוֹם ne l'est pas ce qui engendre la réduction du ḥôlæm en qāmæṣ ḥāṭûp.
Dans toute une série de cas, bien qu'un qāmæṣ non accentué soit suivi d'une lettre vocalisée šewa,ʾ il ne doit pas être lu qāmæṣ ḥāṭûp. En effet, le qāmæṣ ne constitue pas la réduction d'un "o" ou d'un "ou", il est bel et bien long. Dès lors, le šewaʾ qui le suit est audible. Ce cas se produit notamment dans plusieurs formes verbales. La présence d'un mætæg (trait vertical situé après la vocalisation du qāmæṣ) indique qu'un tel qāmæṣ n'est pas un qāmæṣ ḥāṭûp et que le šewaʾ qui le suit doit être prononcé.
Exemple
קָֽטְלָה "elle a tué" → qāte

§6 le qāmæṣ ḥāṭûp

P4_T1.jpg

✏️ Exercice

Vous pouvez maintenant effectuer l'exercice 3.

Le corrigé se trouve dans l'onglet Exercices de la leçon.