QUAND LE CINÉMA SE MET À TABLE
Description :
Le cinéma permet de voir, d’entendre,
parfois même de sentir («Polyester»
de John Waters et son odorama) mais
jamais de goûter.
Pourtant la nourriture est un vrai sujet
de cinéma. Artistique, social, culturel,
sentimental et aussi politique quand
Marco Ferreri dénonce le sur-consumérisme
(«La grande bouffe») ou que Luc
Moulet s’interroge sur l’origine des aliments
dans «Genèse d’un repas».
Sinon, comment mettre en appétit le
spectateur? Le plus souvent par le recours
à la peinture, à l’image du «Festin
de Babette» de Gabriel Axel et de tant
de films asiatiques qui photographient
les plats comme des oeuvres d’art.
Comédie ou drame. On peut rire des
tralalas faits autour de l’art culinaire
(«Le Charme discret de la bourgeoisie
» de Bunuel) ou en mourir comme
«Vatel», (Roland Joffé), ce cuisinier-pâtissier
de Louis XIV qui se suicide parce
que sa commande de poisson n’est pas
arrivée à l’heure.
Mais la table est aussi une scène sociale.
Chez Sautet, Chabrol ou Scorsese,
le repas est un révélateur: on y règle
ses comptes, on négocie, on séduit,
on rompt, on s’engueule, on se réconcilie.
Avec son unité de lieu, de temps
et d’action, le repas de cinéma s’apparente
au théâtre classique.
Intervenants / Contacts :
Martin Marie-Claude : enseignante
Localisation :
Uni Dufour | Salle U159, 1er étage
Conditions Générales : Consulter
Date(s) :
16, 23, 30.9 | 7, 14, 28.10 | 4, 11, 18, 25.11.2024
Heure :
09h15-12h00
Prix :
CHF 150