Éric Eigenmann, © 2003
Dpt de Français moderne – Université de Genève
Bérénice de Racine, Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, Lorenzaccio de Musset, En attendant Godot de Beckett... Largement constituée de ce que l'on appelle des textes ou des pièces de théâtre
, la littérature – française en l'occurrence – entretient avec le théâtre des rapports complexes, source d'une problématique originale. Les études littéraires s'y arrêtent d'autant plus volontiers depuis la fin du XXe siècle qu'elles s'intéressent davantage aux relations de la littérature avec les autres arts, et à la part déterminante pour la signification du texte que prennent les conditions dans lesquelles il se donne à lire ou à entendre. L'essor des études théâtrales à cette époque tient d'ailleurs de cette ouverture.
Le présent cours s'intéresse à la poétique du texte dramatique en limitant le champ d'observation à la textualité, voire à la texture de celui-ci: de quoi cette œuvre verbale singulière est-elle faite? Le recours à des outils linguistiques n'étonnera donc pas. Sous divers aspects, la question de l'énonciation traverse les trois chapitres. Dans les grandes lignes, le premier définit le texte dramatique, le deuxième dégage quelques modes de relation entre les voix qui le composent et le troisième éclaire la spécificité du dialogue de théâtre.
Edition: Ambroise Barras, 2003-2004