Texte 1A. Qohéleth 3, 1 

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Lecture du verset 

Entraînez-vous à la lecture à l'aide du corrigé vocal.

Vocabulaire

(zemân) moment, temps

(hepæs) affaire, désir

("et) temps

(shâmayim) ciel

(tahat) sous, dessous
 
 

Essayez d'abord de traduire le verset sans lire les notes qui suivent.
 

Notes :

(lakkol)

Le premier mot doit être décomposé  = tout, totalité (ici c'est un nom) précédé de la préposition inséparable lâmæd = pour. 

Question 1: Comment reconnaît-on qu'il y a un article ? Solution

lakkol peut être traduit littéralement par "pour le tout", c'est-à-dire pour tout.

Ici, il y a aussi l'article que l'on discerne grâce au patah et au redoublement. (-> c'est un dâgesh dur !) pour le tout
 
 

moment, temps.

(we"et)

"temps " est précédé de la conjonction wâw  (et). Et un temps (attention, il n'y a pas d'article).

Comme au début du verset, on a  = tout, accompagné de la préposition inséparable lâmæd. Il y a cependant deux différences. Il n'y a pas d'article et  est lié au mot suivant par un maqqef (ce qui suppose une unité tonique des deux termes).

Question 2: Le qâmæs est-il hâtûph ? Solution
 
 

affaire, désir; avec le kål qui précède, comprendre pour toute affaire.

sous, dessous

article +ciel (ce mot de sens singulier présente une forme de duel, c'est un cas de pluralia tantum). Notez la différence de vocalisation dans : elle s'explique par la position en pause du terme. En effet, en fin de verset, l'accent est plus fort et provoque souvent de tels changements de vocalisation (ici allongement du patah). 

Observez les signes de ponctuation ('atnah et sillûq+sof pâsûq.). On constate que ce verset est composé de deux membres parallèles dont le sens est à peu près identiques. C'est une forme poétique très répandue dans la Bible hébraïque.
 
 

Traduction littérale

"Pour tout il y a un moment, et un temps pour toute affaire sous le ciel"
 



Réponse 1: La préposition prend la vocalisation de l'article (patah) et la consonne suivante est redoublée (dâgesh). Ainsi, bien que le he de l'article disparaisse, la préposition prend les attributs de l'article (pour plus de détails, revoir la théorie sur l'article). 

Réponse 2: Oui : comme les deux mots forment une unité tonique, kål n'est pas accentué. En outre, il forme une syllabe fermée (revoir éventuellement la théorie sur le qâmæs hâtûph). On constate qu'ici le qâmæs hâtûph s'explique par la réduction d'un hôlæm  due à la perte de l'accent.
 

© Jean-Daniel Macchi / Unige