La carrière de Daniel Peraya est intimement liée au développement et à l’évolution des nouvelles technologies. En effet, Daniel Peraya est tombé dans la marmite technologique dès son premier emploi, puisqu’il travaille pour un service de recherche sur les médias, la sémiologie et les médias pédagogiques à l’Université catholique de Louvain (UCL) dès 1970. À cette même époque, il commence à utiliser l’audiovisuel pour former des futurs enseignants primaires dans une école normale de Bruxelles.

C’est au Sénégal, dans le cadre d’une coopération universitaire, que Daniel Peraya continue à enseigner : formation pédagogique des enseignants primaires à l’École normale de Dakar et formation pédagogique des enseignants secondaires et des inspecteurs primaires à l’Université de Dakar.

Après avoir terminé sa thèse en sciences de l’information et de la communication (soutenue à l’UCL, en 1986), il postule pour une suppléance pour le cours de pédagogie de l’audiovisuel à la FPSE (1987). Soixante-huitard avéré, il adopte la formule chemise et veston pour se présenter à l’entretien d’embauche. C’est la fin de l’été, le doyen de l’époque le reçoit en short et chemise à palmier…

Après cette première expérience d’une année à la FPSE, Daniel Peraya est mandaté par la commission pédagogique de l’Université pour former les professeurs volontaires, toutes facultés confondues, à améliorer leur enseignement en utilisant la méthode de l’autoscopie, qui consiste à filmer une personne en action afin qu’elle puisse ensuite s’observer de l’extérieur.

En 1990, suite à un appel d’offres du Rectorat de l’UNIGE pour des projets innovants, l’unité TECFA est créée au sein de la FPSE. Daniel Peraya y travaille jusqu’à son départ à la retraite, tout d’abord comme MER, puis comme professeur ordinaire depuis 2004. Son principal sujet d’enseignement est l’usage pédagogique des technologies et des médias.

Ses recherches portent sur l’effet des dispositifs technologiques sur l’apprentissage, sur le métier d’enseignant et sur la relation pédagogique. Du projecteur de diapositives au web 2.0, en passant par la vidéo VHS et les logiciels informatiques scolaires, Daniel Peraya aura traversé de nombreux changements technologiques tout en gardant le cap pédagogique.