Les démocraties en Afrique d’hier à aujourd’hui : permanences et ruptures (MAFR)
Par : Francis AKINDES
Professeur Université de Bouaké (Côte d’Ivoire)
Objectif du cours
Revisiter la trajectoire des démocraties alors qualifiées de nouvelles en Afrique, depuis les années 90 jusqu’en 2020, pour y rechercher les permanences et les ruptures.
Descriptif
La fin de la guerre froide en 1989 a sonné la fin des partis uniques en Afrique. Dans la foulée, le discours de la Baule prononcé par François Mitterrand en 1990 fut un appel à envisager la politique autrement dans les pays africains et particulièrement dans le pré-carré francophone. Les institutions de Bretton Woods firent également de l’ouverture du jeu politique une conditionnalité de la poursuite du financement des programmes d’ajustement structurel.
Un regard rétrospectif sur ces démocraties permet de se rendre compte, trente années après, qu’elles ont connu des fortunes diverses. Des modalités de transition qui ont abouti presque partout à des formes variées d’alternance sans réelle rupture, voire des persistances autoritaires, ou de retour de l’autoritarisme. Aussi, de nouvelles donnes géopolitiques et des facteurs endogènes affectent-ils le processus et laissent penser que les transitions démocratiques, telles qu’elles se donnent à voir aujourd’hui avec l’émergence, par endroits, du populisme et des démocraties illibérales, diffèrent des dynamiques de démocratisation des années 90.
Ce cours sera subdivisé en cinq sessions.
La session 1 portera sur les facteurs internes et externes qui ont contribué à la demande de transition politique dans les pays du champ.
La session 2 se focalisera sur la typologie des réponses aux ultimatums de démocratisation entre 1990 et 2000.
La session 3 mettra l’accent sur les permanences et les ruptures observables dans le processus de démocratisation depuis 2000.
La session 4 ouvre une fenêtre d’analyse de l’effet de facteurs géopolitiques sur la redéfinition du rapport entre économie et démocraties en construction.
La session 5 mettra en perspective des tendances nouvelles observables : l’émergence de populisme et de démocraties illibérales avec les formes nouvelles de mobilisation sociale et civique au nom de la démocratie qu’ils appellent.
Mode d’évaluation
- Participation active au séminaire et à la discussion
- Discussions organisées autour d’articles au cours des sessions.
- Présentation d’un exposé oral (en groupe ou individuellement)