Avenir professionnel
Frédéric Martin-Achard, maître de conférences
J’ai commencé des études de lettres sur un coup de tête, avec le sentiment qu’elles ne m’étaient pas particulièrement destinées – des aptitudes scolaires plutôt « généralistes », la crainte de l’incertitude professionnelle et une indécision pathologique m’avaient poussé à m’inscrire dans une autre filière académique.
J’ai finalement fait le choix d’un intérêt désintéressé. Les études de lettres m’ont permis de découvrir ou redécouvrir sous un jour nouveau la littérature, mais aussi de m’ouvrir à toutes les disciplines intellectuelles avec lesquelles elles sont en constant dialogue. J’en garde le souvenir d’un enrichissement intellectuel considérable – dont j’espère avoir un peu bénéficié et que je souhaite modestement transmettre aujourd’hui.
Après une licence et un DEA, j’ai rédigé une thèse de doctorat, toujours au département de français moderne de l’université de Genève, expérience formatrice au cours de laquelle j’ai découvert la recherche et sans doute appris (mieux vaut tard que jamais) à travailler. Le diplôme obtenu, je me suis porté candidat à un poste d’enseignant-chercheur en France, où je m’étais installé pour des raisons personnelles.
Je suis aujourd’hui maître de conférences à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne depuis 2016. Moralité : il faut toujours se méfier de ses coups de tête.