Politique de la personne (1946)Lire
Notre siècle est athée, totalement athée, et consciemment athée. Mais, en même temps, il est polythéiste et superstitieux au dernier degré.
Notice
Figurant parmi les ouvrages fondateurs du courant personnaliste, ce recueil d’essais et de conférences postule le primat de la personne, libre par sa vocation qui la rend unique, et responsable car indissolublement liée au destin de sa communauté. Posant le diagnostic d’une crise de civilisation, Denis de Rougemont affirme que l’homme moderne a perdu la mesure de l’humain, et que le devoir des intellectuels est de conduire une critique des mythes et des idéologies individualistes et collectivistes, de rétablir les valeurs de la personne, et de bâtir des institutions qui la respectent, à travers le fédéralisme. Face aux régimes totalitaires, face au capitalisme et à « l’idéologie bourgeoise », il en appelle à retrouver le sens profond d’une politique et d’une société « à hauteur d’homme ».
Nous donnons ici l’édition « revue et augmentée » de 1946, parue aux Éditions « Je sers » (Paris). Cette édition comprend une préface et une cinquième partie inédites, ainsi qu’un appendice en partie modifié.
Autre édition
- Politique de la personne (1934)
Bibliographie
- Emmanuel Mounier, « Denis de Rougemont, Politique de la personne », Esprit, n° 30, 1er mars 1935, p. 965-967.