tiré du numéro : 12 
date : 30/12/2006 
auteur : Gilles Forster

résumé de l'article : Ecrire l'histoire entre pressions médiatiques et scepticisme académique. Les travaux de la Commission Bergier et leur influence sur la mémoire de la Suisse durant la seconde Guerre mondiale

En décembre 1996, pour répondre aux attaques en provenance des Etats-Unis sur le passé de la Suisse, le Conseil fédéral nommait une commission indépendante d’historiens (Commission indépendante d’experts Suisse – Seconde Guerre mondiale (CIE) – Commission Bergier) chargée d’éclairer l’attitude de la Confédération durant la Seconde Guerre mondiale. Cet article entend revenir sur la mise en place d’une telle commission, mais aussi esquisser un bilan de ses travaux au niveau historiographique et mémoriel. Pour cela, il s’attachera à rappeler les critiques des milieux académiques concernant l’indépendance de la recherche et l’instrumentalisation du savoir, mais aussi le contexte médiatique et la difficulté d’appréhender des résultats scientifiques de la part du public et des médias. Malgré cet environnement difficile, le bilan des travaux de la Commission Bergier apparaît tangible. Les résultats appartiennent authentiquement à l’histoire scientifique. Par la polémique qu’elles ont suscitée, ces publications n’ont-elles pas servi de catalyseur à la création en Suisse d’une nouvelle mémoire de la Seconde Guerre mondiale ?

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