Etude contrastive du type ‘corpus-based’ des connecteurs de la langue russe
Requérantes responsables: Olga Inkova et Anna Zalizniak
Le projet est réalisé par l’Unité de russe de la Faculté des Lettres de l’Université de Genève en collaboration avec l’Institut des problèmes d'informatique de l’Académie des Sciences de Russie.
Contenu et objectifs du travail de recherche
L’objectif du projet est l’étude des connecteurs de la langue russe dans une optique contrastive (russe-français).
Les points forts du projet sont les suivants :
– la description des connecteurs fondée sur une classification originale des relations logico-sémantiques; elle s’appuie, d’un côté, sur l’opération sémantique sous-jacente à telle ou telle relation (implication, comparaison, localisation sur l’axe chronologique, collocation d’un élément dans un ensemble), et de l’autre, sur le niveau linguistique où cette relation est établie (proposition, acte linguistique, structure du texte) ;
– élaboration d’une nouvelle ressource informatique, base de données des connecteurs, qui permettra de mener une étude contrastive (russe-français) des connecteurs et qui sera à disposition des utilisateurs en accès libre sur Internet. Le projet se concentrera sur les relations de concomitance, d’addition énonciative et de reformulation, peu étudiées, voire ignorées, dans la tradition linguistiques russe. L’étude des marqueurs de ces relations s’appuiera sur une méthode originale de l’analyse contrastive unidirectionnelle et, grâce à la dimension statistique de l’analyse, permettra d’isoler des marqueurs qui n’ont pas d’équivalent dans le couple de langues étudié.
Contexte scientifique et social du projet
Les résultats du projet pourront être profitables à la communauté scientifique internationale. La classification des relations logico-sémantiques élaborée dans le cadre du projet peut, du fait de son caractère universel, être appliquée à d’autres langues, de même que la base de données des connecteurs, qui soutient actuellement deux langues – le russe et le français, peut être complétée par les données d’autres langues. Les résultats du projet pourront être utilisés en enseignement, notamment en traductologie, en lexicographie (dictionnaires mono- et bilingues) ainsi que pour l’amélioration de la qualité du traitement automatique du texte et de la traduction automatique.
Actualité de la recherche