Cinéma

Persona

Lumière poétique

La Revue du Ciné-club universitaire, octobre 2018

Édito

Qu’est-ce qu’une lumière poétique? Poser cette question, c’est déjà admettre son existence, et, par association, celle d'une poésie de l’ombre. Convoquer ici le cinéma de poésie ne suffirait pas à ouvrir le champs plus vaste de «l’idée poétique» qui accompagne la lumière. Si le cinéma de poésie se définit avant tout comme un art de la structure (et donc du montage, une syntaxe imitant son parent littéraire éloigné des canons narratifs traditionnels), la lumière en son sein est porteuse d’une approche plus large, d’une sensibilité essentielle précédant toute pensée. La lumière poétique fait partie de ces concepts paradoxaux qui, tout en se dérobant à l’analyse, sont instinctivement compréhensibles par tous. Idée fondamentalement subjective, tantôt irréelle, tantôt beauté du monde, cette lumière est celle qui se fait jour, qui délaisse son habituelle discrétion cinématographique pour se trahir pleinement, et qui devient au sein d’une œuvre un enjeu esthétique majeur tout en continuant étrangement à nous échapper. Une insaisissable présence.

Les films qui usent de cette lumière particulière en exploitent toutes les possibilités esthétiques et symboliques pour donner naissance à des chefs-d’œuvre qui ont marqué le cinéma. La lumière devient l’écrin de cette sensibilité, elle donne à voir et à ressentir des mondes qui n’appartiennent qu’au champ des possibles du septième art.

Face à l’exhaustivité du sujet, les articles qui suivent proposent des pistes propices à élargir un chantier de réflexion sur cette notion peu étudiée.

Et d’ailleurs, lumière poétique ou poésie de la lumière?

Sommaire

  • Julien Dumoulin, Édito, p.1
  • Adrienne Ruffieux, Impressions de lumière, Nosferatu le vampire, pp.2-9
  • Margaux Terradas, Josef von Sternberg, Marlene Dietrich : poésie du désir, pp.11-17
  • Cerise Dumont, Sokourov, le cinéaste qui filme comme un peintre, pp.19-26
  • Julien Praz, Mystères du Rayon vert, pp.27-32
  • Miya Trombetta, Enter the Void, pp.35-43
  • Julien Dumoulin, Poésie du monde: le cinéma de Terrence Malick, pp.45-60

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Pour citer la Revue

La Revue du Ciné-club universitaire: Lumière poétique. Octobre 2018 (3).

Pour citer un article de la Revue

Ruffieux, Adrienne. (2018). Impressions de lumière, Nosferatu le vampire. La Revue du Ciné-club universitaire: Lumière poétique., octobre 2018 (3), 2-9

Production

Ciné-club universitaire

cineclub(at)unige.ch

022 379 77 24

Horaire

  • lundi 1 octobre 2018 00:00 ‑ 00:00
								
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