Revues du ciné-club
De la rébellion à la révolution
De la rébellion à la révolution
La Revue cinéma de l'Université, avril 2024, no 1
Rébellion et révolution vont de pair. Elles naissent souvent d’un même élan, d’une même pulsion de révolte face à ce qui est perçu comme de l’injustice, qu’il s’agisse de conventions, d’une hiérarchie sociale ou d’un régime politique. Elles se croisent, se complètent et s’entrelacent. La rébellion, qu’elle émane d’un individu ou d’un groupe, représente le soulèvement contre l’injustice perçue. D’un autre côté, la révolution incarne le renversement soudain d’un régime politique par une force populaire.
Ce qui distingue ces deux thématiques l’une de l’autre, ce sont peut-être les échelles. Alors que la rébellion peut être incarnée à un niveau intime, personnel, la révolution implique une idée de collectivité, de foule. Leurs degrés d’intensité peuvent également varier : un simple geste, une attitude ou une parole peuvent être porteurs de rébellion, tandis que, dans l’imaginaire collectif, la révolution évoque le fait de prendre les armes et de tout faire exploser. Enfin, leurs temporalités sont également un peu différentes. Si la rébellion est parfois lente, insidieuse, la révolution s’avère bien plus rapide. Le temps de la réflexion passé, place à l’action!
Durant tout le semestre de printemps 2024, le ciné-club aura eu à cœur de mettre en avant des cinémas multiples autant que des modes de rébellion/révolution. Les œuvres présentées peuvent traiter de ces thématiques au niveau de leur sujet, mais elles sont aussi parfois elles-mêmes les éléments de la révolte. Lorsque le cinéma s’engage, il peut acquérir un pouvoir véritablement révolutionnaire… Nous espérons donc que les films mis en lumière vous auront ému, fait réfléchir ou même fait réagir.
En suivant une logique de progression allant crescendo, le cycle d’hiver En rébellion! cédera la place au cycle de printemps R pour Révolution. Il paraissait absurde de faire s’enchaîner ces deux cycles sans tenter de bâtir des ponts entre eux, aussi, nous les avons réunis dans ce numéro un peu spécial de la Revue cinéma de l’Université.
À travers cette publication, nous ne voulions pas mettre en avant les différences entre ces deux thèmes, mais plutôt les réunir harmonieusement, les laissant se compléter mutuellement pour former un panorama cinématographique englobant des œuvres singulières de la rébellion jusqu’à la révolution. En outre, révolutionner un peu les habitudes du public du ciné-club a semblé particulièrement à propos!
Sommaire
- Cerise Dumont & Anna-Palmira Haldemann, Éditorial, pp.1-2
- Anna-Palmira Haldemann, L.A. Rebellion: Un nouveau cinéma indépendant noir pour un public noir, pp.3-8
- Mathias El Baz, Nuit et brouillard en France et au Japon, deux révoltes contre une narration dominante dans les années 1950/60, de Robert Redford, pp.9-14
- Faustine Fraysse, Vol au-dessus de l’oeuvre de Miloš Forman, tout pour rester libre, pp.15-20
- Serena Fourastie, Filmer pour s’insurger: le cas Jafar Panahi, pp.21-25
- Anja Lukic, Un discours (anti-) idéologique sur la gauche japonaise: Jetons les livres, sortons dans la rue, pp.26-32
- Cerise Dumont, V for Vendetta: d’une rébellion solitaire à une révolution, pp.33-39
- Julien Forbat, Les révolutions non-humaines au cinéma, pp.40-48
- Luca Palumbo, «C’est une rébellion de survie»: Rencontre avec Frédéric Choffat, réalisateur du film Tout commence, pp.49-53
- Lisa Quille, Pour aller plus loin, pp.54-55
- Programmation, p.56
La revue au format papier
Pour recevoir, gratuitement et par courrier postal, un exemplaire de la Revue, merci d'écrire à en précisant le numéro choisi et l'adresse postale de livraison.
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Pour citer la Revue
La Revue cinéma de l'Université: De la rébellion à la révolution. Avril 2024 (1).
Pour citer un article de la Revue
Forbat, Julien. (2024). Les révolutions non-humaines au cinéma. La Revue cinéma de l'Université: De la rébellion à la révolution. Avril 2024 (1), 40-48
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Ce qui distingue ces deux thématiques l’une de l’autre, ce sont peut-être les échelles. Alors que la rébellion peut être incarnée à un niveau intime, personnel, la révolution implique une idée de collectivité, de foule. Leurs degrés d’intensité peuvent également varier : un simple geste, une attitude ou une parole peuvent être porteurs de rébellion, tandis que, dans l’imaginaire collectif, la révolution évoque le fait de prendre les armes et de tout faire exploser. Enfin, leurs temporalités sont également un peu différentes. Si la rébellion est parfois lente, insidieuse, la révolution s’avère bien plus rapide. Le temps de la réflexion passé, place à l’action!
Durant tout le semestre de printemps 2024, le ciné-club aura eu à cœur de mettre en avant des cinémas multiples autant que des modes de rébellion/révolution. Les œuvres présentées peuvent traiter de ces thématiques au niveau de leur sujet, mais elles sont aussi parfois elles-mêmes les éléments de la révolte. Lorsque le cinéma s’engage, il peut acquérir un pouvoir véritablement révolutionnaire… Nous espérons donc que les films mis en lumière vous auront ému, fait réfléchir ou même fait réagir.
En suivant une logique de progression allant crescendo, le cycle d’hiver En rébellion! cédera la place au cycle de printemps R pour Révolution. Il paraissait absurde de faire s’enchaîner ces deux cycles sans tenter de bâtir des ponts entre eux, aussi, nous les avons réunis dans ce numéro un peu spécial de la Revue cinéma de l’Université.
À travers cette publication, nous ne voulions pas mettre en avant les différences entre ces deux thèmes, mais plutôt les réunir harmonieusement, les laissant se compléter mutuellement pour former un panorama cinématographique englobant des œuvres singulières de la rébellion jusqu’à la révolution. En outre, révolutionner un peu les habitudes du public du ciné-club a semblé particulièrement à propos!
Sommaire
- Cerise Dumont & Anna-Palmira Haldemann, Éditorial, pp.1-2
- Anna-Palmira Haldemann, L.A. Rebellion: Un nouveau cinéma indépendant noir pour un public noir, pp.3-8
- Mathias El Baz, Nuit et brouillard en France et au Japon, deux révoltes contre une narration dominante dans les années 1950/60, de Robert Redford, pp.9-14
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- Serena Fourastie, Filmer pour s’insurger: le cas Jafar Panahi, pp.21-25
- Anja Lukic, Un discours (anti-) idéologique sur la gauche japonaise: Jetons les livres, sortons dans la rue, pp.26-32
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- Julien Forbat, Les révolutions non-humaines au cinéma, pp.40-48
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La revue au format numérique
Pour télécharger ce numéro de la Revue, suivre ce lien.
Pour citer la Revue
La Revue cinéma de l'Université: De la rébellion à la révolution. Avril 2024 (1).
Pour citer un article de la Revue
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