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Dictature (1926-1974)

Cinéma portugais et État nouveau

Le 25 avril 1974, la dictature salazariste est renversée à la suite du soulèvement d’une partie de l’armée portugaise. Le régime s’effondre en un jour, mais il laisse de profondes traces dans la société portugaise. Issu d’un coup d'État en 1926, puis de la « dictature nationale », en 1928, le régime, sous l’égide de Salazar, se transforme progressivement en parallèle à la montée des fascismes puis à leur défaite après 1945.

Dans ce contexte, l’image occupe une importance capitale dans la « politique de l’esprit » développée par les autorités portugaises. L’« Estado Novo» » a été contemporain de l'arrivée des nouvelles industries culturelles à l’exemple de la radio, du cinéma, puis de la télévision.

Le cinéma constitue un observatoire essentiel pour décrypter les tensions et les spécificités de l’histoire contemporaine portugaise. Il participe de manière décisive à l’élaboration d’une culture populaire partagée par les Portugaises et les Portugais, mais il est aussi le miroir du projet politique du régime et de ses contradictions. Dans ce cadre, le cycle « Dictature » propose de découvrir trois films emblématiques pour décrypter cette période :

  • 17 octobre : Brandos Costumes (1975, réal. Alberto Seixas Santos, 75’, vo st en), suivi d’une discussion animée par Jorge Seabra (Universidade de Coimbra)
  • 18 octobre : Cartas da Guerra (2016, real. Ivo M. Ferreira, 105’, vo st en), suivi d’une discussion animée par Pedro Cerdeira (UNIGE)
  • 19 octobre : Mudar de Vida (1966, real. Paulo Rocha, 90’, vo st fr) suivi d’une discussion animée par Sofia L. Borges (UNIGE)

Le cycle « dictature » est proposé en parallèle au cours transversal de cinéma « L’État nouveau portugais à travers le cinéma » de Nazaré Torrão.

Ce programme ouvre diverses activités et projections proposées durant l’année académique 2023-2024 dans le contexte du 50e anniversaire de la Révolution du 25 avril 1974.

Un cycle, trois films

Brandos Costumes, d’Alberto Seixas Santos, s’emploie à démentir son titre (référence à une expression caractérisant le Portugal comme un pays apprécié pour la douceur des mœurs de ses habitant-es). Tourné à la fin de la dictature (1973-1974), cette œuvre critique la société patriarcale et autoritaire du régime, croisant des scènes de la vie domestique d’une famille de la bourgeoisie de Lisbonne avec des actualités cinématographiques de l’État Nouveau.

Si le film termine tragiquement avec une évocation de la guerre coloniale, celui de Paulo Rocha, Mudar de Vida, montre les conséquences de cette guerre dans les vies des habitant-es d’une ville de pêcheurs. Tourné en 1966, il s’inscrit dans le courant du « Cinema Novo ».

Quarante ans plus tard, en 2016, la guerre coloniale continue d’être un thème de réflexion. Cartas da Guerra d’Ivo Ferreira est inspiré des lettres de l’écrivain António Lobo Antunes à sa femme, pendant sa mission, en tant que médecin, durant la guerre en Angola. Le film suit l’évolution de la conscience politique du jeune Lobo Antunes.

Entrée libre.

Partenariat

  • Ciné-club universitaire
  • Maison de l'Histoire
  • Unité de portugais, Faculté des lettres

Soutiens

Horaire

  • Lieu modifié mardi 17 octobre 2023 20:00 ‑ 22:30
  • mercredi 18 octobre 2023 20:00 ‑ 22:30
  • jeudi 19 octobre 2023 20:00 ‑ 22:30

 

					
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