Dies academicus, la commémoration officielle - 5 juin 2009
«Tout savoir qui s’éloigne de la vertu et de la justice relève de l’habileté plutôt que de la sagesse.» C’est par ces mots, empruntés à Platon, que Théodore de Bèze, premier recteur de ce qui s’appelait encore l’Académie, ouvrait la longue histoire de l’Université de Genève.
Des paroles, prononcées à la cathédrale Saint-Pierre le 5 juin 1559, que ne renieraient sans doute ni l’archevêque Desmond Tutu ni l’actuel directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy. Ces deux personnalités figurent, avec Mary Robinson et Lyndon Evans, parmi les quatre docteurs honoris causa de ce Dies academicus 2009 et ont été invités, à cette occasion, à se prononcer sur le thème des droits humains.
Au préalable, la cérémonie du Dies academicus a été inaugurée par un cortège matinal amenant les personnalités invitées à la Cathédrale depuis Uni Bastions.
ENREGISTREMENT VIDÉO
Pour marquer cet événement exceptionnel, le bâtiment où siège le rectorat a été habillé de portraits représentant plus d’une centaine de personnalités ayant fréquenté les bancs de l’institution (exposition Faces à Faces ).
La partie musicale du Dies academicus a, quant à elle, été assurée par le Chœur de l’Université et son chef Sébastien Brugière ainsi que par l’organiste genevois François Delor. Un apéritif sur le parvis de la Cathédrale a clôturé la cérémonie.
Une journée internationale
Le Dies 2009 s'est distingué également par la présence des recteurs d’une quarantaine des plus anciennes universités d’Europe, réunis à Genève sous l’égide de l’Assemblée générale du Groupe Coimbra et celle de la Conférence internationale permanente d’instituts universitaires de traducteurs et d’interprètes (CIUTI).
Ce Dies d’exception coïncidant avec la Journée mondiale de l’environnement, l’UNIGE a, par ailleurs, souhaité s’associer au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en accueillant, l’après-midi, une table ronde sur le thème: «Votre planète a besoin de vous – UN issons-nous contre le changement climatique».
Les doctorats honoris causa
Desmond Tutu
Né en 1931 à Klerksdorp, dans le Transvaal, Desmond Tutu entame son combat pacifique contre le régime de l’apartheid sud-africain en 1957. Il démissionne alors de son poste de professeur, pour protester contre la piètre qualité de l’enseignement donné au Noirs. S’en suivra un long parcours au service de la paix et de la justice. Ordonné prêtre de l'Église anglicane en 1961, il rejoint le Conseil œcuménique d'Afrique du Sud en tant que Secrétaire général en 1978. Grâce à cette fonction, qu’il conserve jusqu’en 1985, Desmond Tutu acquiert une stature nationale et internationale.
Mary Robinson
Mme Mary Robinson, professeur puis présidente honoraire au Trinity College de Dublin, elle a été présidente de l'Irlande puis Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme de 1997 à 2002.
Lyn Evans
Lyndon Evans a obtenu son doctorat en 1970 à l’Université du Pays de Galles (Swansea). Depuis, travaillant au CERN, il a acquis une réputation internationale dans le domaine des accélérateurs pour la recherche fondamentale. Ses travaux ont contribué de manière significative aux performances de tous les accélérateurs du CERN, mais son renom international concerne les collisionneurs hadroniques.
Pascal Lamy
Pascal Lamy a été conseiller du ministre de l'économie et des finances, Jacques Delors, puis adjoint du cabinet du premier Ministre, Pierre Mauroy. Il est actuellement directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Prix et médailles de l'Université
Reto Schumacher, maître-assistant au Département d’économétrie,
récipiendaire du Prix Latsis
Bernard Rossier, professeur de pharmacologie et de toxicologie de
l'Université de Lausanne, récipiendaire du Prix mondial Nessim Habif
Michel Mayor, professeur honoraire de l'Université de Genève,
récipiendaire de la Médaille de l'Université