Réparer le cerveau confus
Vendredi 16 mars - 19h
Uni Dufour (Rue Général-Dufour 24, Genève)
Auditoire Jean-Piaget (sous-sol)
Jean-Michel Aubry
Les psychotropes
Les effets des psychotropes sur le cerveau et sur les comportements seront abordés à travers quelques questions telles que:
Comment le lithium, élément naturel présent sur la planète depuis des milliards d’années, peut-il stabiliser l’humeur lors de troubles bipolaires?
Comment la kétamine peut-elle relever l’humeur quelques heures seulement après son administration alors que les antidépresseurs classiques ont besoin d’une quinzaine de jours pour faire leur effet ?
Pierre Pollak
La stimulation cérébrale profonde
Suite à la découverte qu’une stimulation électrique à haute fréquence mime l’effet d’une lésion, la stimulation cérébrale profonde ou deep brain stimulation (DBS) a été proposée en lieu et place de la lésion du thalamus dans le traitement des tremblements. La réversibilité et l’ajustabilité de la DBS ont permis une diminution des effets indésirables de la neurochirurgie lésionnelle. Ainsi a-t-on assisté à un vaste développement de ses applications à d’autres cibles intracérébrales, pour le traitement des troubles moteurs de la maladie de Parkinson, des dystonies et plus récemment au traitement de formes sévères de TOC, de dépression, à l’épilepsie et divers troubles moteurs, cognitifs ou comportementaux. La DBS s’inscrit comme le moyen actuellement le plus efficace pour moduler l’activité d’un petit volume du système nerveux dont le dysfonctionnement est lié à un symptôme invalidant résistant aux autres thérapeutiques.
Radek Ptak
Comment faciliter la récupération des fonctions cognitives après une lésion cérébrale?
Une régression de troubles cognitifs consécutifs à une lésion cérébrale (p.ex. atteinte du langage, de la mémoire ou de la perception de l’espace) peut être observée dans les 6 à 9 mois qui suivent la lésion.
Malheureusement, la récupération est rarement complète, et son degré dépend de la plasticité résiduelle des tissus lésés. Cependant, des études récentes montrent que la récupération peut être influencée en modifiant l’activité du cortex cérébral à l’aide de la stimulation magnétique transcrânienne ou de la stimulation transcrânienne à courant continu.
Ces techniques modifient l’équilibre entre les fonctions des deux hémisphères, facilitant l’utilisation de ressources neuronales résiduelles et améliorant ainsi la récupération de patients cérébrolésés.
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