Guido Mambella
Après des études philosophiques (maitrise sur le Compendium musicae de Descartes avec G. Stabile et A. Maierù à l’Université de Rome « La Sapienza ») et musicales (flute à bec avec K. Boecke et viole de Gambe avec N. Schaap) en Italie et en France (études cartésiennes sous la direction de J.R. Armogathe à l’EPHE de Paris), il a eu le DEA en histoire et civilisations au Centre Alexandre Koyrè (mémoire sur la science musicale de Descartes, E. Coumet et F. de Buzon directeurs) et le doctorat en histoire des sciences à l'université de Bari (thèse sur les mathématiques dans la théorie musicale du XVIe siècle, C. Maccagni directeur).
Il s’occupe principalement d’épistémologie musicale, c’est-à-dire des statuts et des méthodes de la musique en tant que science – logique, mathématique, physique – du XVIe au XVIIIe siècle, visant en particulier ce courant intellectuel qui, à partir des racines dans la pensée grecque classique, se déploie de la Renaissance italienne jusqu’à l’âge des Lumières, notamment au long de l’étroite continuité de la triade Zarlino – Descartes – Rameau.
Son étude portant sur le théoricien venitien G. Zarlino (1513 – 1590), Gioseffo Zarlino e la scienza musicale del Cinquecento: dal numero sonoro al corpo sonoro (Venezia 2015), est parue dans les Memorie de l'Istituto Veneto di Scienze Lettere ed Arti. Il a étudié la révision et les notes des lettres musicales et la traduction et notes du Compendium musicae pour l'édition Belgiojoso, chez Bompiani, de Tutte le lettere (2005) et des Opere postume, 1650-2009 (2009) de Descartes. Pour la Storia dei concetti musicali dirigé par Gianmario Borio il a écrit: La teoria rinascimentale del tempo in musica da Zarlino a Cartesio et Il suono nella scienza musicale tra Rinascimento ed età Moderna, (Roma, 2007-2009).
Il travaille, à partir de son post-doctorat en musicologie (2006-2008), au Département des Arts de l'Université de Bologne. Il a été chercheur sous contrat pour la Fondazione Scuola di S.Giorgio de Venise (2010), où il a travaillé sur l’acoustique et la musique de G. Riccati : Spirito sistematico e attitudine sperimentale nelle teorie musicali di Giordano Riccati, dans D. Bonsi éd.,Giordano Riccati . Illuminista veneto ed europeo (Firenze 2012). Il s’est occupé aussi d’organologie, soit comme facteur et restaurateur: G. Bizzi éd., La Collezione di strumenti musicali del Museo Teatrale alla Scala. Studio, restauro, restituzione (Milano 199) soit comme historien des idées: A cavallo di un monocordo. Lo strumento musicale come accordatura di saperi (Bologna 2013).
Dans le cadre de l’activité du groupe de recherche en esthétique et philosophie de la musique “Athena Musica” de l’université de Bologne, dont il est membre fondateur, il à contribué au projet sur le rôle de l’image en musique : Lo schema proporzionale nella teoria musicale e in organologia, dans P.Gozza éd., L’immagine musicale (Bologna 2014). Il continue ses études musicales dans les classes de viole de gambe et de clavecin (R. Gini, F. Baroni) du conservatoire de Parme. Sa recherche dans le cadre de HDL, sous la direction de B.Boccadoro, porte sur les théories musicales de Rameau, et en particulier sur l’interprétation qu’en ont donné les illuministes, les critiques et les attaques que ces théories ont provoquées et enfin leur réception post mortem.
En tant que musicien en janvier 2016 il jouera, avec le consort de violes de gambe Le violette di Parma, le madrigaux de C. Gesualdo da Venosa ainsi que des pièces de J. Dowland et des virginalistes anglaises. Dans le prochain volume produit par “Athena Musica” , prévu pour 2016, paraîtra son article sur la métaphore de l’orgue dans l’Homme de Descartes. Collabore, pour la révision du texte et les notes, avec l’historienne des instruments musicaux C. Vaast à la première édition française – introduction, traduction et annotation – des Istitutioni harmoniche (1558) de G. Zarlino, premier grand monument de la pensée musicale moderne.