Agenda

2014

Mardi 02 Décembre 2014 18:00 - 20:00
Lieu :  UNIGE, salle SO 013
Réflexions sur les « Lumières radicales ».
Intervenante : Mariafranca Spallanzani

2015

Mardi 27 Janvier 2015 18:00 - 20:00
Lieu :  UNIGE, salle SO 013
« Herméneutique des Lumières : questions, problèmes, définitions ».
Intervenants : Martin Rueff


Mardi 03 Février 2015 18:00 - 20:00
Lieu :  Institut et Musée Voltaire
« Éditer le théâtre de Voltaire ».
Intervenant : François Jacob


Dimanche 15 Février 2015 18:00 - 20:00
Lieu :  UNIGE, SO 013
« La profession de foi du vicaire savoyard : problèmes philologiques et herméneutiques ».
Intervenant : Martin Rueff


Mardi 03 Mars 2015 18:00 - 20:00
Lieu :  UNIGE, SO 013
« Prolégomènes à une édition critique de l’Émile ».
Intervenants : Martin Rueff et François Jacob


Mardi 31 Mars 2015 18:00 - 20:00
Lieu :  UNIGE, SO 013
Interventions commentées d’Alicia Hostein et Olivier Guichard
Intervenants : Martin Rueff, Fabrice Brandli, Alicia Hostein et Olivier Guichard.


Lundi 13 Avril 2015 18:00 - 20:00
Lieu :  Institut et Musée Voltaire
Communication d’Hervé Baudry (Universidad Nova de Lisboa) sur la bibliothèque du collège royal de La Flèche.
Intervenants : Hervé Baudry


Jeudi 21 Mai 2015 16:15 - 18:00
État des lieux des activités du programme HdL
Intervenants : Martin Rueff, Fabrice Brandli, Capucine Lebreton, Guido Mambella et Xavier Papaïs.

Interventions commentées de Capucine Lebreton, Guido Mambella et Xavier Papaïs. État des lieux des activités du programme HdL (banque de données, colloque « Hermès philosophe », journée d’études de Bologne, Summer School sur la Chine, congrès de Rotterdam, divers).

2016

Vendredi 26 Février 2016 09:00 - 17:00
Autour de Jean Adam de Serre
Intervenants : Brenno Boccadoro, Xavier Bouvier, Guido Mambella, Martin Rueff et Bernardino Fantini.

jean-adam-serre.jpgUn protagoniste genevois dans le débat encyclopédique sur l’harmonie

Au départ de l’aventure encyclopédique, l’herméneutique musicale des Lumières s’est confondue avec les instruments optiques livrés par Jean-Philippe Rameau. Depuis son Traité de 1722, ce dernier n’a qu’un seul souci : réduire toute la théorie de la composition, dans ses deux orthogonales, à la résonance d’un seul corps sonore. Sa démarche unificatrice semblait confirmer l’image philosophique d’une nature gouvernée par un petit nombre de principes mécaniques quantifiables et interconnectés qu’on pourrait révéler moyennant le calcul et l’analyse. Et immédiatement on reconnut en lui tantôt le Descartes, tantôt le Newton de la Musique. Mais les plus avertis ne tardèrent pas à comprendre que Rameau maniait les touches de son clavecin avec un doigté incomparablement plus adroit que sa plume de philosophe.

Ses lecteurs plus attentifs savaient qu’il avait fait son nid avec toutes sortes de branches réunies au hasard de ses lectures philosophiques : néoplatonisme, pythagorisme, cartésianisme, newtonianisme... Et durant les années de plomb des querelles avec Rousseau et d’Alembert on finit par s’apercevoir que, du fait de son caractère téméraire, le projet d’un mariage entre art et science n’était qu’un mariage de raison destiné à se solder par un divorce, suite aux compromis sur lesquels il s’était construit: tortueuses justifications généalogiques des accords ; génération forcée de l’accord mineur; abus des mathématiques; propos déraisonnables sur « l’origine de toutes les sciences dans la résonance »...

Personne, parmi les éditeurs de l’Encyclopédie n’est dupe. En 1750, au moment même où on propose à Rameau la rédaction des articles sur la musique, la prise de conscience de ce divorce entoure le compositeur de l’image d’un auteur brouillon dont on pourrait tirer parti à condition que « quelqu’un puisse le tirer des obscurités dans lesquelles il se trouve afin de le mettre à la portée de tout le monde, moins pour la gloire de l’auteur que pour le progrès de la science des sons » (Diderot, OC, II, 265). D’Alembert tint le même discours s’agissant de justifier son abrégé de Rameau, et en 1757 il suivit la même ligne à propos de Giuseppe Tartini, le « Rameau italien » que lui et Rousseau tentèrent à tout prix de lui opposer. Et on sait que pour l’un comme pour l’autre l’Aristarque chargé des amendements fut Rousseau.

C’est dans l’image en négatif issue de ces amendements que réside la définition la plus précise de l’épistémologie des Lumières. Telle une moyenne tiraillée entre deux forces antagonistes, cette lecture communique, d’un côté, avec l’œuvre de Rameau, et de l’autre avec celle des deux autres protagonistes du débat encyclopédique sur la musique : le rentier genevois Jean-Adam de Serre et Giuseppe Tartini.

Les contributions prévues dans cette journée d’études s’inscrivent dans le projet d’une édition critique de deux ouvrages théoriques de Serre, - qui résume le volet « musique du projet HDL - , les Essais sur les Principes de l’Harmonie (Paris, 1753) et les Observations sur les principes de l’harmonie (Genève 1763). La description, donné dans le premier, du phénomène acoustique des sons différentiels où l’accord indique spontanément sa racine harmonique, a instruit Rousseau et d’Alembert sur la démarche à suivre dans la démolition de l’édifice échafaudé par Rameau à la gloire de la basse fondamentale, démontrant que Rameau aura cherché en vain le principe de l’harmonie dans une seule basse fondamentale.

Le deuxième contient une analyse au vitriol du résumé des doctrines de Rameau inséré en 1757 par d’Alembert à l’article Fondamental, qui représente un des terrains plus instructifs du débat sur les mérites et les faiblesses des critiques soulevées par les Encyclopédistes contre le système de Rameau.

Programme

9h Brenno Boccadoro (Université de Genève, unité de musicologie).
Jean-Adam de Serre polémiste. Introduction.

10h Xavier Bouvier (Haute Ecole de Musique Genève)
« La fureur de quelques musiciens qui entassent dans leurs écrits chiffres fur chiffres, & croyent tout cet  appareil nécessaire à l’art » (D’Alembert)

11h Guido Mambella (Université de Genève –HDL)
Serre lecteur de Rameau à travers l’article Fondamental de d’Alembert

12h Pause

14h Martin Rueff, (Université de Genève)
« Remarques herméneutiques sur l’opuscule de Kant : Sur l'expression courante - Il se peut que ce soit juste en théorie, mais en pratique cela ne vaut rien » (1793)

15h Bernardino Fantini, (Université de Genève)
« Les droits respectifs de l’Harmonie & de la Mélodie » entre physique, perception, imagination et mémoire.


Vendredi 01 Avril 2016 - Vendredi 29 Avril 2016
La causalité en histoire.
Intervenants : Fabrice Brandli, Xavier Papaïs et Martin Rueff.

Vendredi 15 Avril 2016
Les Lumières et l’interprétation
Intervenants : Jean Dagen, Marian Hobson, Francine Markovits, Michel Porret et Fabrice Brandli, Cristina Pitassi, Jan Blanc.

L’herméneutique littéraire : Jean Dagen
Herméneutique des Lumières et herméneutique contemporaine : Marian Hobson
Problème général de l’herméneutique : Francine Markovits
L’herméneutique juridique : Michel Porret/Fabrice Brandli
L’herméneutique biblique : Cristina Pitassi
L’herméneutique artistique : Jan Blanc

Samedi 16 Avril 2016
Les philosophes et l’herméneutique
Intervenants : Michel Fichant, Claire Fauvel, Martin Rueff, Xavier Papaïs, François Jacob, Gabrielle Radica, Philippe Roger, Fabrice Brandli.

Leibniz herméneute : Michel Fichant
Diderot herméneute : Claire Fauvel
Rousseau herméneute : Martin Rueff
Hume philosophe : Xavier Papaïs
Voltaire herméneute : François Jacob
Montesquieu herméneute : Gabrielle Radica
Sade herméneute : Philippe Roger
La fonction herméneutique de l’animalité : Fabrice Brandli


Vendredi 22 Avril 2016 - Samedi 23 Avril 2016
Hermès Philosophe : signification et interprétation dans la philosophie des Lumières
Intervenants : Fabrice Brandli et Martin Rueff.

Dans l’histoire de l’herméneutique moderne on voudrait que les Lumières fussent un temps faible : c’est qu’elles affaiblirent les prestiges de l’autorité des textes. Cette critique est partagée par les partisans de l’herméneutique phénoménologique d’inspiration heideggérienne (on pense surtout à Gadamer) ; on la trouve aussi chez Foucault.

Exclure l’herméneutique des Lumières, c’est commettre une double méprise : d’une part, c’est ne pas comprendre comment s’articulent si bien herméneutique et critique qu’on pourrait compléter la formule de Kant – « notre siècle est vraiment le siècle de la critique » par : « notre siècle fut vraiment le siècle de l’herméneutique » (préface de la Critique de la raison pure, 1781) ; d’autre part, c’est ne pas comprendre le rapport des Lumières et des romantismes et s’interdire de comprendre ce que les unes et les autres entendirent par herméneutique. C’est surtout se tromper sur la raison des Lumières et l’horizon de la compréhension qu’elles déployèrent – à la fois critique et participative, la raison des Lumières est compréhensive. Son inquiétude se fait jour partout : les puissances de l’irrationnel. Faut-il se rendre aveugles, aujourd’hui, à une raison inquiète de son autre ?

Encore faut-il chercher l’herméneutique là où elle s’est développée et non pas là où l’on sait qu’on ne la trouvera pas. Et si l’herméneutique moderne naissait moins de la canonisation de la littérature dont l’autorité remplacerait celle des Textes sacrés, que d’un nouvel horizon de la compréhension moins lié à l’autorité, mais à sa critique et au jeu des significations qu’elle permet d’ouvrir ? Nous essaierons de comprendre comment les philosophes furent herméneutes et comment Hermès devint philosophe. Nous nous interrogerons frontalement sur l’herméneutique des Lumières.


Vendredi 23 Septembre 2016 09:00 - 16:00
Le corps social
Intervenants : Francesca Arena, Bénédicte Prot, Flávio Borda d'Agua, Fabrice Brandli, Capucine Lebreton.

Regards sur le corps et discours social au XVIIIe siècle

Herméneutique des Lumières / Université de Genève 23 septembre 2016 – salle B101
Le corps humain au XVIIIe siècle n'est plus oublié, stigmatisé ou jugé indigne par les philosophes, moralistes et gens de lettres. L'âge des Lumières voit au contraire émerger une littérature et une philosophie sensuelles, où le corps a sa place, comme chez Rousseau ou Diderot. Certains penseurs matérialistes comme La Mettrie ont même pour ambition d'expliquer par le corps tous les phénomènes humains. Peut-on pour autant parler d'une libération des corps par opposition aux corps contraints du Grand siècle ? Les Lumières participent en effet du mouvement historique que Foucault nomme biopolitique, et où l'évolution rapide de la médecine et des savoirs sur le corps correspondent à une saisie de plus en plus intime de celui-ci par les institutions. Le discours sur le corps va-t-il alors de pair avec le pouvoir sur la vie ? Que devient le corps saisi par le politique comme enjeu d'ordre, par les théoriciens politiques comme nécessité matérielle, ou par la théorie sociale naissante comme base du « corps social » émergent ? Au cours de cette journée, nous explorerons la manière dont la prise en compte du corps dans les discours sur le fait politique et sur le fait social, mais également dans les discours du politique, contribue à dessiner le corps même qui en fait l'objet ; comment le corps, loin de préexister au discours qui le qualifie, est transformé et même inventé par ce discours. Entre redéfinition du corps et nouvelles formes de la contrainte, corps coupables et corps à protéger, la manière dont le fait social investit le corps à l'âge des Lumières permettra de soulever des questions essentielles à l'heure de la « vidéo-protection ».

  • 8h45 Accueil

  • 9h Francesca Arena (UniGe)
    « Le corps des mères : les ambiguïtés autour de l'allaitement dans l'Encyclopédie »

  • 10h Fabrice Brandli (UniGE)
    « Corps hybrides, corps monstrueux ? Les frontières de l'humanité au temps des Lumières »

  • 11h Bénédicte Prot (UniFr / Université de Lorraine)
    « Le nu et la retenue, les sens et l'indécence. Représentations du corps féminin et du corpsdu médecin dans les débats sur le rôle de l'accoucheur »

  • 14h Capucine Lebreton (UniGe)
    « Corps politique : Rousseau au chevet de la Corse »

  • 15h Flávio Borda d'Agua (UniGe)
    « Apprivoiser les corps : normes policières dans le Portugal de la fin du XVIIIe siècle »

Programme en pdf


Mardi 01 Novembre 2016 - Mercredi 30 Novembre 2016
Herméneutique juridique.
Intervenants : Martin Rueff, Fabrice Brandli.